Barbara Manzi « persona non grata » au Burkina Faso : Le Secrétaire général de l’ONU déclare garder sa confiance à la coordonnatrice


Le Secrétaire général (SG) des Nations Unies, Antonio Guterres, à travers un communiqué signé de son porte-parole Stephane Dujarric, publié ce 24 décembre 2022, a réagi à la décision du gouvernement burkinabè de déclarer « persona non grata » la coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies, Barbara Manzi.


Il a dit regretter cette décision du gouvernement burkinabè et a tenu à déclarer qu’il a « pleinement confiance (…) à l’engagement et au professionnalisme » de la coordonnatrice.
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Stephane Dujarric, au nom du SG de l’ONU, a toutefois ajouté que le retrait d’un fonctionnaire de l’ONU de son poste ne relevait pas des prérogatives d’un Etat membre. « La doctrine de persona non grata ne s’applique pas aux fonctionnaires des Nations Unies. En vertu des articles 100 et 101 de la Charte des Nations Unies, les fonctionnaires des Nations Unies sont nommés par le Secrétaire général, et ne sont responsables que devant l’Organisation et les États membres des Nations unies s’engagent à respecter leur caractère exclusivement international« , lit-on dans le communiqué.
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« Conformément à l’article 105 de la Charte, l’Organisation bénéficie de privilèges et immunités, y compris le droit pour ses fonctionnaires de rester au Burkina Faso afin d’exercer leurs fonctions au nom de l’Organisation. Seul le Secrétaire général, en tant que Chef de l’administration de l’Organisation, est habilité à décider, après une enquête minutieuse, du retrait de tout fonctionnaire des Nations Unies« , ajoute Stephane Dujarric.
Pour rappel, le gouvernement burkinabè a prié Barbara Manzi de quitter le territoire burkinabè le 23 décembre 2022. Les autorités burkinabè lui reprochent d’avoir pris la décision « unilatérale », sans prévenir le Burkina, du rapatriement des familles des diplomates du Système des Nations Unies au Burkina Faso avec comme prétexte la situation sécuritaire à Ouagadougou. Le gouvernement lui reproche en outre des liens suspects avec des chefs terroristes et des propos sur le contexte sécuritaire au Burkina Faso.
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