Burkina Faso : La coordonnatrice du Système des Nations Unies déclarée « persona non grata »


La Coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies au Burkina Faso, Barbara Manzi, a été déclarée ce 23 décembre 2022, « persona non grata » sur le territoire burkinabè par le gouvernement.
« Elle est donc priée de quitter le Burkina Faso aujourd’hui même 23 décembre 2022 », indique le communiqué du ministère en charge des affaires étrangères.


La ministre en charge des affaires étrangères, Olivia Rouamba, a donné plus d’amples informations au journal télé de 13h de la RTB. Elle a précisé que la décision était en lien avec la personne de Madame Manzi et non une remise en cause de la relation entre le Burkina Faso et les Nations Unies. « C’est l’individu qui n’est pas en phase avec la vision du moment au Burkina Faso. Nous gardons toujours une très bonne coopération avec les Nations unies (…) », a-t-elle indiqué.
Olivia Rouamba a porté deux principaux griefs à Barbara Manzi. D’abord, le gouvernement burkinabè lui reproche d’avoir pris la décision unilatérale d’évacuer les familles du personnel des agences du système des Nations Unies sous prétexte que la situation sécuritaire de Ouagadougou était menacée. La ministre explique que la Coordonnatrice résidente avait auparavant évoqué avec le ministère cette situation, disant s’appuyer sur « des sources sûres », et l’autorité burkinabè lui avait demandé des indicateurs et des preuves qui n’ont pas été apportés.
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C’est dans ce sens qu’une mission onusienne devrait séjourner en janvier 2023 à Ouagadougou afin de juger de la pertinence des remarques de madame Manzi. « A notre grande surprise, aujourd’hui, nous recevons une note de Barbara (Manzi, ndlr) qui nous fait cas de l’évacuation des familles des diplomates du système des Nations Unies pour raisons sécuritaires », révèle Olivia Rouamba. Une décision surprenante, « unilatérale » et « inconcevable » pour le gouvernement puisque, selon toujours la ministre, les autorités n’avaient pas été prévenues. « Le président Ibrahim Traoré a contacté le Secrétaire général Guterres avant-hier et qui dit ne pas être au courant d’une telle décision », ajoute Olivia Rouamba.
Le second grief fait à Barbara Manzi est lié à ses propos et ses attitudes en lien avec le contexte sécuritaire au Burkina Faso. « Il nous était revenu que Madame Barbara prédisait le chaos au Burkina Faso dans les prochains mois », rapporte Olivia Rouamba, qui ajoute qu’au cours d’une audience avec elle, « madame Barbara n’a pas manqué de nous dire qu’elle est en attache avec des chefs terroristes au Burkina Faso». La ministre en veut pour preuve les facilités que Barbara Manzi avait de rallier Djibo et d’en revenir, alors que les Forces armées burkinabè n’avaient pas ces possibilités.
Enfin, la coordonnatrice résidente, toujours selon la ministre, a interdit aux représentants des 33 agences du système des Nations Unies de coopérer directement avec les différents départements ministériels du pays, afin qu’elle soit le seul canal de contact avec le gouvernement. « Madame Barbara a fait des pays comme l’Irak, comme l’Afghanistan, comme la Syrie, comme le Soudan. Et de ses propres propos à mon endroit, elle m’a dit que partout elle passait dans ces pays, une décision au plus haut sommet ne pouvait se prendre sans sa validation. Et c’est ce qu’elle a voulu faire au Burkina et qui a rencontré un refus », a détaillé Olivia Rouamba.
Autant de raisons qui ont poussé les autorités burkinabè à déclarer la Coordonnatrice résidente « persona non grata » sur le territoire burkinabè et à lui demander de quitter le pays.
Barbara Manzi a été nommée en août 2021 par le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres. Elle assurait aussi le post de Coordonnatrice de l’action humanitaire.
Bonjour
j’apprécie beaucoup votre journal en ligne
Dites nous davantage les causes de son expulsion
Quelle est la cause?
Une très bonne nouvelle, tous les ennemies de notre race doivent être expulsés sans hésitations même quand ils se cachent dans les structures de l’ONU déployés chez nous, la langue des français qui tue nos langues doit être aussi déraciné pour mettre fin à la mort de nos langues et à la terreur mentale française au Burkina Faso.