Procès Dabo Boukary : Gilbert Diendéré plaide non coupable

Appelé à la barre ce 19 septembre 2022 pour s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés dans le cadre du procès Dabo Boukary, Gilbert Diendéré, capitaine au moment des faits et chef de corps du Centre national d’entraînement commando de Pô, dit ne pas reconnaître les faits.

Selon  Gilbert Diendéré, au moment des faits, c’est-à-dire le 19 mai 1990, il n’était pas à Ouagadougou. Il dit être revenu de la province le soir et ne s’est pas rendu au Conseil de l’entente ce jour-là. Il a été mis au courant du décès d’un étudiant, seulement tard dans la nuit par le sous-officier de permanence du Conseil de l’entente.

« C’est le soir, aux environs de 23 heures que le sous-officier de permanence est venu m’informer qu’un civil est mort à la permanence. Je suis allé voir à la permanence et j’ai vu le corps de Dabo Boukary. Je ne connaissais pas son nom. (…) J’ai demandé comment cela est-il arrivé. On m’a dit que c’est Somé Gaspard. Comme il n’était pas là, je suis allé immédiatement rendre compte au président du Faso », narre-t-il.

A en croire l’accusé, le président du Faso au moment des faits, notamment Blaise Compaoré, après avoir été mis au courant du décès de l’étudiant au sein du Conseil de l’entente, est rentré en colère.

« Il était énervé. Il m’a dit que comme il en est ainsi, va prendre les dispositions pour l’enterrement. Je vais voir Salifou Diallo pour qu’il informe la famille », selon lui.

Somé Gaspard était sous la responsabilité de Gilbert Diendéré, mais celui-ci a précisé devant le tribunal que dans la commission des actes qui ont conduit à la mort de Dabo Boukary, il n’était pas associé. « Somé Gaspard était sous mon commandement, mais il n’a pas agi sur mon commandement », déclare le Général au tribunal.

« Qu’est-ce qui a entraîné la mort de Dabo Boukary ? », interroge le juge.

« On m’a dit qu’ils ont été manœuvrés à travers des pompes, des pirouettes et autres, des exercices physiques. Dabo Boukary, lui, n’a pas supporté ça », a répondu le Général.

C’est à Pô que Dabo Boukary a été enterré, le 20 mai 1990, selon Gilbert Diendéré.

Avant l’audition de Gilbert Diendéré, c’était l’accusé Mamadou Bamba qui a été entendu par le tribunal. Accusé de « complicité d’arrestation illégale et séquestration aggravée », il a plaidé non coupable.

Lire ➡️ Dossier Dabo Boukary : Le jugement 32 ans après les faits

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