Corruption électorale en 2020 : Le MPP, le CDP et l’UPC en tête selon le REN-LAC


Le Réseau National de Lutte Anti-Corruption (REN-LAC) a rendu public ce 11 février 2021 son rapport sur l’observation des élections couplées du 22 novembre 2020, faisant cas de nombreux cas de corruption électorale.
Selon le REN-LAC les trois partis qui sont venus en tête lors de la présidentielle sont ceux qui occupent les trois premières places dans les pratiques de corruption pendant les élections du 22 novembre 2020. En effet, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) totalise 46% des cas de corruptions électorales. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) suit avec 10,3% de cas corruptions électorales. Et en troisième position vient l’Union pour le progrès et le changement (UPC) avec 7,3% de pratiques de corruption.


Des cas flagrants de corruption électorale
Selon le rapport publié par le REN-LAC, des cas flagrants de corruption ont été observés. Il s’agit par exemple de celui du 18 novembre 2020 « où des groupes composés chacun de 10 femmes accèdent dans la cour de Jean Claude Bouda, ex-ministre de la défense. Après les échanges sur la consigne de vote en faveur du MPP, chaque groupe ressort avec 20 000 FCFA », a indiqué le rapport.
Toujours selon le REN-LAC, au matin du 19 novembre 2020, dans le village de Tamissi à 63 km de Ziniaré, les responsables du RPI ont donné 20 sacs d’engrais aux jardiniers et 50 000 FCFA aux vieux du village. Comme autre cas de corruption, le rapport mentionne le fait que le 12 novembre à Ouahigouya, des tee-shirts avec l’effigie de Zéphirin Diabré ont été distribués à des jeunes de différents secteurs pour accueillir le candidat et participer au meeting.
Selon le Réseau National de Lutte Anti-Corruption tous ces cas de corruption prouvent que « la corruption et la fraude ont joué un rôle majeur dans l’issue des élections du 22 novembre 2020 ».
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