Infrastructures éducatives : Le ministre Joseph André Ouédraogo insatisfait des travaux du projet PAAQE

Financé grâce à une convention entre le ministère chargé de l’éducation nationale et la Fondation Kosyam Jesuit Université (KOjus), le Projet d’amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation (PAAQE) peine à prendre forme. Les travaux de construction des infrastructures scolaires dans le cadre dudit projet, notamment une École normale supérieure de formation des enseignants en sciences et un lycée scientifique d’application avancent difficilement. Le ministre en charge de l’éducation nationale, Joseph André Ouédraogo, s’est rendu sur le site situé au niveau de l’extension du quartier Ouaga 2000, ce 27 juillet 2023, afin de constater de visu le taux d’avancement des travaux et de donner de nouvelles instructions aux entreprises pour que des infrastructures de qualité soient livrées à temps.

Le projet, financé par une convention entre le ministère en charge de l’Éducation (MENAPLN) et la Fondation Kosyam Jesuit Université (KOjus), est d’une envergure importante avec une superficie de 13 hectares environ, divisée en 7 lots pris en charge par 7 entreprises ou groupements d’entreprises.

Actuellement le projet est à sa première phase qui comprend la construction des salles de classes, des dortoirs, de la bibliothèque, du restaurant, de l’infirmerie, la bibliothèque, les clôtures des guérites, des caniveaux d’évacuation et l’école et l’installation d’un château d’eau.

Lors de la visite, le ministre a exprimé son découragement face aux retards observés dans les travaux des entreprises impliquées dans le projet. Maurice Yaguibou, responsable du bureau Decotex, chargé de la direction des travaux du chantier, a expliqué les raisons du ralentissement.

« On est à un état d’avancement global de moins de 25%, alors que le délai global du projet, on est à moins de 75%. Le taux de l’électricité et de la plomberie, qui sont à moins de 5%, ont tiré un peu les taux vers le bas puisque eux ils ne peuvent pas encore intervenir à cause du non-avancement conséquent des gros œuvres. Les difficultés majeures sont véritablement le problème d’organisation des entreprises », a-t-il laissé entendre.

Il a ajouté que malgré les efforts déployés pour mettre en place une organisation efficace, certaines entreprises sont à peine à 50% d’avancement, tandis que d’autres n’ont atteint que 20% du travail prévu. Néanmoins, il a souligné que le chantier pourrait être livré à partir du mois d’octobre, avec l’objectif de ne pas dépasser fin décembre 2023 pour aucune entreprise.

Après la visite, le ministre Joseph André Ouédraogo a déclaré : « Pour certaines entreprises, je peux dire qu’elles sont plus ou moins avancées. Je les félicite et les encourage à être dans les meilleurs délais. En revanche, je dois avouer avec vous que nous frôlons la catastrophe. Parce qu’ils sont à un taux d’exécution de moins de 30%. Quand on sait que la rentrée doit être effective en octobre ou en septembre, convenez avec moi qu’il y a lieu de leur remonter les bretelles pour qu’elles fassent tout pour être dans les délais », s’est offusqué le ministre.

Le ministre a pris la responsabilité de suivre personnellement l’évolution du chantier afin que les infrastructures soient prêtes pour la rentrée. Il a également annoncé que des mesures administratives seront prises à l’encontre des entreprises en retard, soulignant la nécessité de concilier vitesse et qualité dans l’exécution du projet. « Pour le régime des capitaines, c’est d’aller vite et bien. C’est pour dire qu’on peut concilier les deux », a signifié Joseph André Ouédraogo.

Aux côtés du ministre, le père jésuite François Kaboré, prête jésuite, économiste et Président du KOjus, a mis en avant le partenariat public-privé entre le ministère considéré et la compagnie de Jésus les Jésuites, apportant une expertise internationale en matière d’éducation et d’enseignement pour former des enseignants et des apprenants en sciences. « À travers ce partenariat, la compagnie de Jésus les Jésuites vont mettre à la disposition du Burkina Faso, une expertise internationale à travers le partenariat avec des partenaires indiens, américains, chinois, japonais, qui vont nous donner les derniers développement en matière de pédagogie des sciences », a-t-il expliqué.

Josué TIENDREBEOGO

Faso7

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