Mister ébène Burkina : El Hadji Malick Compaoré remporte la couronne de la 1re édition


La grande finale de la première édition de Mister ébène Burkina s’est tenue ce samedi 10 juin 2023, au Centre national des Arts du Spectacle et de l’Audiovisuel (CENASA). A l’issue de cette compétition, c’est El Hadji Malick Compaoré qui a remporté la couronne de cette édition.
« Culture, facteur de résilience et de cohésion sociale », c’est sous ce thème que s’est tenue la grande finale de la première édition de Mister ébène Burkina. Cette finale a vu la participation de dix-neuf jeunes garçons de peau ébène, qui, à travers, leur taille et leur corpulence ont d’abord tous fait un défilé collectif devant un jury et un public très mouvementé.
Par la suite, les candidats tous habillés en tenues traditionnelles et costumes, sont passés individuellement pour monter leur savoir-faire en matière de style et danse traditionnelle. A l’issue de la première phase, dix candidats ont été retenus pour la phase finale. Là aussi, les jeunes garçons en compétition ont défilé et défendu à travers leur éloquence leurs thèses qui portaient sur le thème de cette édition.
C’est El Hadji Malick Compaoré, étudiant en troisième année de mine, géologie, pétrole et gaz à l’Institut burkinabè des Arts et des Métiers (IBAM) qui a remporté la couronne de cette première édition de Mister ébène Burkina. Il repart avec une enveloppe de 500 000 F CFA, une moto, un voyage en Turquie offert par Nabbiga d’une valeur de 5 000 000 F CFA, des bons de coiffure et de couture, des kits de Infinix ainsi que bien d’autres lots.
El Hadji Malick Compaoré a exprimé sa joie d’avoir remporté ce trophée, après un travail rude. Par ailleurs, il dit être à sa première compétition du genre. « Un sentiment de joie extrême puisque je ne pensais pas en fait avoir tout ça et c’est un sentiment de joie », s’est-il exprimé.
Cette activité, selon Ibrahim Sangaré, promoteur de Mister ébène Burkina, vise à valoriser la peau noire appelée ébène et l’identité culturelle burkinabè et africaine ainsi qu’à réaffirmer l’identité de soi. Selon lui, cet événement culturel vise aussi à briser les stéréotypes, les idées préconçues et les normes de beauté limitante qui tentent de faire croire que l’homme noir est un être inférieur.
Par ailleurs, il a fait savoir que des actions de communication seront mises en place pour une tournée culturelle en Turquie et dans les régions du pays afin de faire la promotion culturelle du Burkina Faso à l’international et de valoriser le tourisme local. A cet effet, le promoteur s’est dit satisfait de la tenue de la première édition de Mister ébène Burkina.
« Nous voulons montrer au monde entier que la mélanine dont l’ébène est magnifique, qu’elle est une source de fierté et une source d’inspiration. (…) Le message est de montrer que la peau naturelle peut être une identité culturelle, que chaque Burkinabè peut essayer de valoriser comme il se doit sa couleur de peau naturelle », a indiqué Ibrahim Sangaré.
De son côté, Naaba Wend Guda, président directeur de l’entreprise Nabbiga salon est le parrain de la première édition de Mister ébène Burkina. Saluant l’initiative qui consiste à promouvoir la culture burkinabè, il a fait savoir que la culture est un moyen permettant à tout peuple de vivre dans la paix et dans la cohésion sociale. Pour cela, il a invité les jeunes à s’approprier de leur culture pour se bâtir et bâtir un Burkina Faso de paix.
« Un sentiment de fierté parce que nous prenons le flambeau de Thomas Sankara qui a beaucoup prôné la culture burkinabé et sans la culture, nous ne pouvons pas avoir de cohésion », a-t-il laissé entendre.
Lazard KOLA
Faso7