Reconquête du Burkina Faso : Le message de Jean Emmanuel Ouédraogo aux médias

Le ministre en charge de la communication, Jean Emmanuel Ouédraogo, a été relancé ce 30 mars 2023 sur la suspension du média France24 et sur la remise en cause de la liberté d’expression au Burkina Faso. Le porte-parole du gouvernement a rappelé que la liberté de presse et d’expression a été « chèrement acquise » au Burkina Faso et qu’il « ne viendrait à l’esprit de personne » de la remettre en cause. Cependant, Jean Emmanuel Ouédraogo, ancien directeur de la RTB Télé, et qui a été journaliste, a tenu à lancer un message à ses confrères. Pour lui, quand l’heure de la remise en cause de l’existence du Burkina Faso sonne, les pendules de la pratique journalistique doivent se régler sur « l’accompagnement » de l’offensive générale de reconquête du territoire national. Voici un extrait de son message. C’était à l’occasion de la reprise des points de presse du gouvernement, ce jeudi 30 mars 2023.

« Il ne s’agit nullement de remettre en cause la liberté d’expression (…). Nous sommes dans un contexte où nous avons un pays souverain, un pays qui aujourd’hui est attaqué dans ses fondements. Ce qui est en cause aujourd’hui, c’est l’avenir,  l’existence de notre pays.  

Aujourd’hui, nous avons des groupes armés terroristes qui ont juré la perte du Burkina Faso en s’attaquant aux symboles de l’Etat, à nos citoyens innocents qui ne demandent qu’à vivre paisiblement dans leurs contrées.

Aujourd’hui, si un journaliste ou un média, dans l’offensive générale qui est lancée pour la reconquête de notre territoire, estime qu’au nom de la pratique journalistique, il a le devoir d’être objectif en se mettant à équidistance entre notre pays, entre les forces armées nationales  et les groupes armés terroristes, je pense que c’est son interprétation.

Mais nous estimons aujourd’hui qu’il n’y a pas de position médiane dans cette guerre qui est engagée.

Aujourd’hui, il s’agit d’une chose : soutenir l’offensive de reconquête de notre territoire. (…) Il n’est nullement question de chanter les louanges de son Excellence le Capitaine Traoré ou de son gouvernement.

Aujourd’hui,  il faut que tous les Burkinabè, y compris les journalistes, qui sont aussi des Burkinabè, puissent accompagner cet effort de reconquête de notre territoire. Parce que c’est cette action également qui garantit nos libertés individuelles, nos libertés d’opinion et nos libertés d’expression ».

Faso7

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