Architecture au Burkina : Le Pritzker Francis Kéré inspire ses confrères
Dans le cadre de la célébration de la 6ᵉ édition de la Semaine de l’Architecte, l’Ordre des Architectes du Burkina (OAB) organise entre autres une série de conférences à la Place de la Nation de Ouagadougou. Francis Dibidero Kéré, premier africain et burkinabè à recevoir le prix Pritzker, a animé l’un de ces panels en tant que conférencier principal ce 15 mars 2023, sur le thème : « Bâtiment, architecture bioclimatique et résiliente ». Une thématique dont le contenu est soutenu par le Global Green Growth Institute (GGGI) avec comme modératrice de panel la représente résidente, Laura Jalasjoki.
Les bâtiments sont fortement responsables du changement climatique mondial et local. Ils émettent 38 % des gaz à effet de serre alors que l’urbanisation intense favorise l’îlot de chaleur urbain, entraînant des températures urbaines locales plus élevées, des consommations d’énergie accrue, et le stress thermique. Une thématique chère aux partenaires changement climatique de la semaine de l’architecte, Global Green Growth Institute (GGGI) et Clean Cooling Collaborative (CCC), deux organisations qui se sont données comme mission de promouvoir le développement durable et l’efficacité énergétique.
Durant sa présentation, l’architecte Francis Kéré a levé un coin de voile sur ses projets à travers le monde. Il a aussi présenté des réalisations qu’il a effectuées. A savoir les œuvres construites à partir de terre ou de bois.
L’architecte a, au cours de sa communication, révélé, que sa passion pour ce métier lui vient du plaisir qu’il se procure en améliorant les conditions de vie de ses semblables, à contempler la nature et la culture. « J’ai beaucoup d’histoires. Chaque petit projet que vous voyez est une belle histoire », a conclu l’architecte.
Francis Kéré a encouragé ses confrères à innover en maximisant sur la prise en compte des énergies renouvelables comme la terre dans leurs projets, et surtout aller au-delà des pratiques architecturales habituelles. « Soit, vous comprenez ce que je vous ai montré en allant plus loin pour puiser et montrer que la terre, est un matériau de construction et non pas le matériau des pauvres. Pour ce faire je vous exhorte tous, et en toute honnêteté, mettons-nous au travail », a-t-il déclaré.
Durant ce panel, deux autres architectes burkinabè en la personne de Solange GUIGMA et Clara GBODOSSOU/SAWADOGO ont présenté des techniques de construction accessible au grand-public qui favorise le rafraîchissement des bâtiments sans un besoin d’utilisation de climatiseurs. Notons que GGGI a conçu un guide sur le rafraîchissement passif dans le secteur du bâtiment accessible ici.
GGGI s’investit dans la transition vers un nouveau modèle de croissance économique, à savoir, la croissance fondée sur les principes de l’inclusion sociale et de la durabilité environnementale. Le Burkina Faso a adhéré à GGGI en 2018 et un programme de coopération, couvrant la période 2023-2027, a été signé, et est en cours de mise en œuvre à travers cinq projets, dont celui sur l’ « Efficacité énergétique et le rafraîchissement des logements sociaux ».
Josué TIENDREBEOGO
Faso7
