FESPACO 2023 : Salle pleine à craquer à la projection de « Sira »

Une équipe de Faso7 était du côté du ciné Nerwaya ce 28 février 2023 pour les premières projections du film Sira de la réalisatrice Apolline Traoré, seul film burkinabè en course pour L’Etalon de Yennenga à cette 28e édition du FESPACO.

Il y a eu de l’engouement pour la projection du film Sira au Ciné Nerwaya ce 28 février 2023 dans le cadre du FESPACO 2023. Pour une projection prévue à 20 h 30, à 18 h, la cour du cinéma grouillait déjà de monde pendant que le film, le Galop d’Eléonore Yaméogo était en train d’être projeté.

Aux environs de 18 h 15, les cinéphiles venus suivre le film d’Apolline Traoré commençaient à former des files d’attente pour accéder à la salle de projection alors que le film Le Galop n’est pas encore terminé.

À 19 h 10, les administrateurs des lieux annoncent que les 800 places de la salle de cinéma sont vendues et que certains courent le risque de se voir refuser l’accès.

À 20 h 30, heure prévue pour la diffusion du long métrage, une bousculade marquée de plaintes se crée au niveau des portes d’entrée de la salle de cinéma et certains entrent de force malgré l’interposition des forces de l’ordre.

 Bousculade au niveau d’une des portes d’entrée – ©Faso7

À 20 h 50, la salle de projection du Ciné Nerwaya est pleine à craquer. Pendant ce temps, d’autres se débattent encore dehors avec les forces de l’ordre pour entrer.

À 21 h 01, la projection débute et se poursuit sous des rires et des applaudissements de temps à autre.

« Ça a été une longue bataille » 

À 22 h 58, le film prend fin sous des acclamations. Appoline Traoré monte sur le podium avec ses cinéastes, dont l’actrice principale Nafissatou Cissé « Sira« . La réalisatrice remercie les spectateurs pour leur mobilisation et présente son équipe. « Ça a été une longue bataille de faire ce film, une longue bataille d’être là ce soir. Je vous avoue que je tremblais pour présenter ce film ici dans mon pays. J’espère que ça vous a donné un boost et que notre pays va survivre », dit-elle au public.

Face à la presse, Apolline Traoré explique vouloir montrer à travers son long métrage que malgré la souffrance du Burkina Faso, les populations restent résilientes et solidaires. « C’est aussi encourager les forces de défense, leur faire un hommage aussi. Parce qu’ils se font tuer tous les jours, mais ils sont en train de nous défendre », a-t-elle laissé entendre.

 Nafissatou Cissé, actrice principale -©Faso7

À la suite de la réalisatrice, Sira ou Nafissatou Cissé a expliqué avoir reçu entre autres deux semaines de rudes entraînements au maniement des armes avec un Colonel des Forces Armées Nationale. Pour elle, l’importance du rôle qu’elle a incarné se retrouve dans l’importance qu’il occupe dans la lutte contre le terrorisme et pour la mise en valeur des femmes déplacées internes. Du reste, elle appelle les femmes déplacées internes à ne pas baisser les bras. « Le message aussi que je peux dire à ces femmes-là, c’est que vous n’êtes pas seules, on est là avec vous, on est derrière vous et inch’llah, nous combattrons ce fléau-là », dit-elle.

Tout en s’excusant d’avoir joué le rôle du méchant dans le film Sira, Lazare Minoungou ou Yéré rappelle avoir eu à jouer plusieurs fois le rôle de ce genre sans pour autant être méchant dans la vie réelle. « Quand tu détiens un scénario comme ça à une période assez chaude, assez sanglante de notre pays, tu te dis que toi aussi, tu es un soldat. Même si c’est artistique, c’est une manière de défendre son pays et ça prend tout son sens pour moi d’attaquer le terrorisme par le prisme de l’art », a-t-il ajouté.

Apolline Traoré, réalisatrice -©Faso7

Après avoir suivi le film, Evodie Boudo, cinéphile, se dit satisfaite. Pour elle, les jeux d’acteurs sont réussis et la réalisatrice est à féliciter. Selon sa compréhension, le film rappelle la réalité sécuritaire que vit le Burkina Faso et donne une dose d’espoir. « On espère vraiment qu’on va remporter L’Etalon d’Or cette année », ajout-elle.

Frédéric Lino, l’animateur ainsi que l’humoriste Séverin Yaméogo alias La Jaguar ont été du même avis que la précédente intervenante. « Ça fait chaud au cœur de voir surtout un compatriote de chez nous, qui arrive à faire un travail exceptionnel comme ça surtout que c’est une femme », a lancé LaJaguar.

Josué TIENDREBEOGO

Faso7

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