« Le Burkina est un pays qui nous est tous cher » (Fatou Sow Sarr, commissaire de la CEDEAO)




Présente à Ouagadougou pour le FESPACO 2023, la commissaire aux affaires économiques de la CEDEAO, Fatou Sow Sarr, a eu un échange avec la ministre en charge des affaires étrangères, Ragnaghnèwendé Olivia Rouamba, ce dimanche 26 février 2023. Elle a affirmé être venue au nom du président de la commission de la CEDEAO, Dr Omar Ali Toure, pour manifester sa solidarité au peuple du Burkina Faso et au gouvernement du Burkina Faso en cette période du Fespaco.
Le FESPACO revêt une importance extraordinaire aux yeux de Fatou Sow Sarr. « D’abord la résilience du pays qui a su, malgré toutes les difficultés, tenir cette manifestation importante pour l’Afrique parce qu’aujourd’hui, le FESPACO n’est plus une propriété du Burkina. Ça appartient à notre sous région, notre continent. Le FESPACO nous élève au rang, au niveau international, permet à l’Afrique d’être à la table des plus grands de ce monde dans le domaine du cinéma », a-t-elle déclaré.
Selon la commissaire aux affaires économiques de la CEDEAO, le FESPACO est d’abord une question économique, une question politique et une question de conception. « Il n’est pas question qu’on laisse notre culture entre les mains des autres qui vont l’exploiter comme ils ont exploité nos ressources », a soutenu Fatou Sow Sarr.



Par ailleurs, Fatou Sow Sarr, a laissé entendre que c’est un honneur pour elle d’être au Burkina Faso, mais également une obligation par rapport à ce que l’intégration doit être dans la sous région.
« Nous n’avons pas de choix que d’être unis ensemble pour pouvoir vaincre les difficultés qui vont être en face de nous pour notre futur. Le Burkina est un pays qui nous est tous cher dans notre sous région parce que Thomas Sankara, Kwame Nkrumah ou Cheikh Anta Diop continuent aujourd’hui à être une boussole pour notre jeunesse et en cela, ce que le Burkina a produit, ça nous appartient à nous tous. (…) Nous avons le même destin et nous sommes une communauté de destin et la CEDEAO travaille à cela. Ce qui touche un de nos pays membres ébranle l’ensemble des autres pays », a-t-elle ajouté.
De son côté, la ministre en charge des affaires étrangères du Burkina Faso, Ragnaghnèwendé Olivia Rouamba, a apprécié la présence de la commissaire qui vient rassurer non seulement les populations, mais aussi les autorités burkinabè.



Au cours de leurs échanges, les deux personnalités n’ont pas manqué de revenir sur la place de la femme. « Les femmes doivent aller à la conquête du savoir. Ce n’est que par le savoir et la connaissance que nous arriverons à dominer le monde », a expliqué la commissaire aux affaires économiques de la CEDEAO.