Lutte contre le terrorisme : « Ce sera dur, mais ce ne sera pas pour longtemps » (Capitaine Ibrahim Traoré)




Dans un entretien diffusé sur la télévision nationale ce vendredi 3 février 2023, le Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré a rassuré les Burkinabè sur la dynamique de la reconquête du territoire.
120 jours après sa prise du pouvoir, le Capitaine Ibrahim Traoré dit être « plus que motivé, plus que convaincu », à relever le défi de la reconquête du territoire national. « La victoire est certaine. Le pays retrouvera son calme d’antan », affirme-t-il, optimiste.
A en croire le Chef de l’Etat, sur le terrain des opérations, les choses se passent très bien « malgré certaines velléités ». Selon lui, les opérations militaires ont emmené les groupes armés terroristes à multiplier leurs attaques contre les populations civiles donnant l’impression de la multiplication des attaques terroristes sur le territoire national.
« L’offensive qui a commencé depuis le mois de novembre contre ces groupes armés terroristes les ont emmenés à changer de cibles. Actuellement, je dirai qu’ils sont aux abois et ça fait qu’ils s’attaquent de plus en plus aux civils désarmés, parce que ce sont les derniers moments de débat. C’est aussi une manière d’interpeller la population de bander le moral parce que ce sera dur, mais ce ne sera pas pour longtemps », a rassuré le Capitaine Ibrahim Traoré.
Toujours en lien avec la question de la reconquête du territoire national, le Chef de l’Etat dit qu’elle sera sur plusieurs phases et que l’étape des combats au sol n’est pas encore atteinte.
« Actuellement, dans notre stratégie globale, le combat en tant que tel au sol n’a pas encore commencé. Nous avons une première phase d’établir une base de données en termes de renseignement. (…) Secondo, il y a des renseignements qu’il faut exploiter en même temps, ce qui nous amène à faire des opérations aéroterrestres de temps en temps pour s’attaquer à certaines bases. Il y a aussi des localités symboliques qui avaient été sous emprise terroriste pendant quelque temps. Ces localités ont été reconquises. (…) Le plus important, c’est la consolidation. C’est cette phase qui est en cours. C’est-à-dire le retour de l’administration puisque la population y est », a-t-il expliqué.
S’il est bien de reconquérir des territoires, il est aussi impératif de consolider la présence de l’Etat au niveau des territoires conquis. Le président l’a si bien dit. Malheureusement, ce n’est toujours pas le cas. L’exemple le plus récent est celui de Falangountou où des éléments forces armées nationales ont été tués dans une attaque quelques jours après avoir réimplanté le drapeau national dans la localité. Le président Ibrahim Traoré a apporté des précisions sur ce sujet.
« Falangountou est dans une zone assez stratégique qui rend un peu difficile la poursuite. Il y a la proximité avec les trois frontières qui sont des zones où on ne peut pas s’engager, traverser la frontière sans au préalable pouvoir aviser les partenaires. C’est un combat qui se déroule très vite. (…) Ce sont des choses en cours. Des protocoles avec l’armée nigérienne qui doivent nous permettre de pouvoir poursuivre jusque sur leur territoire et vice-versa », a soutenu le Capitaine Ibrahim Traoré.