Burkina Faso : Le CERFI organise une conférence publique sur les processus démocratiques en Afrique


Le Cercle d’Etudes, de Recherches et de Formation Islamique (CERFI) a organisé une conférence publique ce 29 janvier 2023 à son siège, sous le thème : « Regards croisés sur les processus démocratiques en Afrique ». Les conférenciers étaient le Dr Thomas Ouédraogo, Directeur du Centre de Gouvernance Démocratique (CGD) et le philosophe et économiste suisse, Bilal Ramadan.
Au cours des échanges, les deux pénalistes étaient unanimes sur le fait que des mécanismes doivent être mis en place afin d’adapter la démocratie aux contextes africains. C’est dans ce sens que le Dr Thomas Ouédraogo a expliqué que les acteurs politiques et ceux de la société civile doivent travailler à adapter les règles démocratiques aux contextes africains, de sorte à ce qu’elles soient reconnues et appliquées.


Les deux pénalistes ont aussi souligné que la démocratie nécessite un investissement collectif économique, par exemple à travers le paiement des taxes et des impôts, la lutte contre la corruption.
Le Dr Thomas Ouédraogo a dit en plus qu’il serait mieux de renforcer la culture de la démocratie dans les pays africains, afin que ceux qui conquièrent le pouvoir public soient préparés à assumer leurs fonctions. « Si vous partez pour être un maire d’une commune et vous ne connaissez même pas le métier de maire, vous n’avez aucun projet pour votre collectivité. Le résultat ça sera quoi ? La prison », a-t-il illustré.
Concernant les coups d’Etat à répétition qui marquent l’histoire de pays africains, le Dr Thomas Ouédraogo a pris le cas du Burkina Faso pour dire que pour palier cela, il convient d’annuler l’octroie du statut d’ancien chef d’Etat au putschistes, afin de freiner les ambitions de coups d’Etat. « Nous avons imaginé que ça aussi, c’est une bonne formule. On va décourager les coups d’état en refusant le statut d’ancien chef d’Etat à celui qui fait un coup d’Etat », a-t-il laissé entendre.
Au terme de cette conférence publique, le président du CERFI, Hamidou Yaméogo, a annoncé que son institution et le CGD pourraient formuler ensemble des recommandations pour une meilleure démocratie au Burkina Faso.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7