57e anniversaire du soulèvement populaire de janvier 1966 : L’UAS analyse la résurgence des coups d’Etat

L’Unité d’Action Syndicale (USA) a célébré la date historique du 3 janvier 1966 ce samedi 7 janvier 2023 à Ouagadougou. La raison de cette célébration a été le décès de l’ancien contrôleur général d’État, Luc Marius Ibriga. Pour cette année, l’UAS a organisé un panel sur le thème, « La résurgence des coups d’État dans la sous-région ouest-africaine et ses enjeux : quelles perspectives pour les peuples ? ».

La date historique du 3 janvier 1966 a été célébrée en différé cette année. Mais cela n’a pas empêché l’Unité d’Action Syndicale (USA) de mener des réflexions sur le thème de la célébration qui a été, « La résurgence des coups d’État dans la sous-région ouest-africaine et ses enjeux : quelles perspectives pour les peuples ? ».

Deux pénalistes étaient face aux participants. Il s’agit du Pr Mahamadé Savadogo, enseignant à l’université Joseph Ki-Zerbo et le Pr Léon Sampana, enseignant à l’université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso. Le premier panéliste, le Professeur de philosophie, Mahamadé Savadogo, a laissé entendre que les coups d’État exposent les sociétés à des déceptions. « La politique, ce n’est pas seulement la conquête du pouvoir, mais la transformation de la société. Si vous devez arriver au pouvoir et vous retrouver prisonnier d’intérêts qui vous empêchent d’agir, alors cherchez à influencer la société autrement », a-t-il lancé.

Pour sa part, le Pr Léon Sampana, enseignant à l’université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso a fait la clarification des termes coup d’État, soulèvement populaire et révolution. Pour lui, la révolution se repose sur l’action des masses orientée par une idéologie qui bouleverse l’ordre social. Il a aussi expliqué que tout coup d’Etat n’est pas une révolution. Le Pr Léon Sampana a fait savoir qu’un coup d’Etat se définit par trois critères.

« Son origine, c’est le cercle de personnes qui font partie du système du gouvernement ou qui occupent des fonctions civiles ou militaires.(…) Le second critère, c’est l’aspect de la durée. Le coup d’État se caractérise par sa soudaineté et par son caractère brusque. Le 3e critère que nous pouvons identifier, c’est la portée du coup d’État. Les effets ne remettent pas en cause le corps social ni l’ordre social », a-t-il dit.

Faso7

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