Burkina Faso : Des forestiers à l’école de la gestion des conflits Homme-Faune à Koudougou

Du 02 au 05 novembre 2022, il se tiendra à Koudougou dans la région du Centre-ouest, une session de formation des agents forestiers de la région de la Boucle du Mouhoun et ceux de la direction générale des eaux et forêts de la région du Centre-ouest, sur la gestion des conflits Homme-Faune, la convention CITES et la législation internationale et l’utilisation du GPS. La cérémonie d’ouverture de cette rencontre a eu lieu le mercredi 02 novembre 2022.

Cette session de formation qui regroupe une quarantaine de personnes, abordera trois aspects. Il s’agit de la gestion des conflits Homme-Faune à travers la prévention, la gestion et les procédures de compensation ; la convention CITES et la législation internationale, la connaissance et la manipulation du GPS. Des sujets qui s’imposent au regard d’un certain nombre de défis en lien avec les missions régaliennes de conservation de la biodiversité et d’accompagnement du monde rural des eaux et forêts. Le développement de ces thèmes permettra aux bénéficiaires de mieux assurer leurs missions.

Dans la pratique, cet atelier va aborder chacun des trois thématiques avec des phases théoriques et pratiques. A propos de celle relative aux conflits Homme-Faunes, il sera question d’un aperçu sur les conflits Hommes-Faunes et les mesures préventives ; des procédures de constat des dégâts d’animaux sauvages ; de la technique d’estimation des dégâts ; de la technique d’élaboration du PV du constat des dégâts d’animaux et des procédures administratives et juridiques pour une compensation éventuelle.

« Cette formation est la troisième d’une série prévue par le projet PAPHAF »

La deuxième thématique, la convention ‘’CITES’’ et législation internationale permettra aux participants d’avoir un aperçu général sur les conventions liées à la gestion des faunes, le statut de protection des espèces, les conditions de détention, de transfert d’un animal d’une zone A à une zone B, ainsi que les techniques de contrôle du trafic illicite.

Quant à la dernière thématique, elle se penchera sur la compréhension globale du GPS, ses différentes fonctionnalités et son paramétrage. Les forestiers apprendront également les levées des données GPS, le calcul de zone, le ralliement des points et la saisie et le transfert des données. « Cette formation est la troisième d’une série prévue par le projet PAPHAF », a souligné le directeur régional de l’environnement du Centre-Ouest, le colonel des eaux et forêts Jérémie Nagalo.

Ayant présidé la cérémonie, le colonel Jérémie Nagalo a invité les participants à suivre avec abnégation le contenu qui sera dispensé durant les quatre jours par les facilitateurs expérimentés et avertis, identifiés au sein du ministère de l’environnement.

« Il y a eu des moments où les animaux mourraient par centaines »

Le colonel des eaux et forêts a également tenu à remercier les acteurs du projet PAPHAF au rang desquels le ministère chargé de l’économie, qui dit-il, « a pris des décisions pour soulager les souffrances des animaux au niveau des aires fauniques. Il y a eu des moments où les animaux mourraient par centaines voire par milliers à cause du manque d’eau et grâce à ce ministère, nous avons pu gérer ce stress hydrique ». C’est à l’issue de ladite phase que le ministère de l’économie a lancé la seconde qui a débuté en 2021.

Sur ledit projet, Isidore Sama, colonel des eaux et forêts, chargé du projet d’amélioration du potentiel hydrique dans les aires fauniques du Burkina Faso, a précisé qu’il a une durée de cinq ans (2021-2025), et a pour principal objectif de satisfaire les besoins des populations animales en eau dans le temps et dans l’espace. « Il couvre toute l’étendue du territoire avec tout de même cinq régions prioritaires, l’Est, le Centre-Sud, la Boucle du Mouhoun, les Cascades et les Hauts-Bassins. C’est un projet financé par le budget de l’Etat avec un coût prévisionnel de cinq milliards de Francs CFA » a ajouté Isidore Sama.