Hydrocarbures : « Au 30 juin 2022, les subventions non encore payées s’élevaient à plus de 280 milliards F CFA » (Abdou-Salam Gampéné)


En trois mois, les prix des hydrocarbures ont connu deux hausses au Burkina Faso. Pour le compte du Super 91, il est passé de 615 F CFA à 715 F CFA le 12 mai 2022 pour évoluer à 750 F CFA à partir du 19 août 2022. Dans une interview accordée à nos confrères de Sidwaya, le président du Comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures, Abdou-Salam Gampéné, est revenu sur les raisons qui ont motivé le gouvernement à prendre une telle décision.
A compter du 19 août 2022, à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, les prix des hydrocarbures ont connu une augmentation. Si cette hausse n’est pas du goût de beaucoup de Burkinabè, le président du Comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures, Abdou-Salam Gampéné, a indiqué qu’un « mécanisme prévoit des réajustements des prix des hydrocarbures ». Ce mécanisme qui existe depuis 2018 permet de réajuster les prix des hydrocarbures en fonction de la tendance du marché.
« Il faut noter également que les prix en vigueur dans notre pays ne représentent pas la vérité des prix pratiqués sur le marché international », a-t-il indiqué. Selon ses propos, le super 91 qui était vendu à 715 F CFA le litre à la pompe affichait 1 113 F CFA au niveau international. Même constat que le gasoil.
Abdou-Salam Gampéné a souligné que c’est au niveau du gouvernement que des efforts sont fournis pour supporter la différence de prix sous forme de subvention. « Pour être plus précis, le consommateur en payant à la pompe 715 F CFA pour un litre de super 91, l’État supporte la différence sous forme de subvention, soit 398 F CFA » a-t-il dit.
Au fil des années, « la soutenabilité de ces subventions qui s’accumulent commence à devenir préoccupante ». « Au 30 juin 2022, les subventions non encore payées s’élevaient à plus de 280 milliards F CFA », révèle le président du Comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures.
« Au regard du niveau élevé des subventions et afin d’éviter de compromettre l’approvisionnement régulier de notre pays en produits pétroliers, le gouvernement a décidé de réajuster les prix à la pompe », a-t-il martelé.
Abdou-Salam Gampéné a noté par ailleurs que cette hausse ne concerne pas les autres produits pétroliers tels que le Gaz domestique.
Lire l’intégralité de l’interview ici ▶ Augmentation du prix des hydrocarbures : « Les tendances internationales ont un impact direct sur la structure des prix dans notre pays », Abdou-Salam Gampéné, président du Comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures
Faso7
Que dit Bassolma le général, il faut donner tes idées pour éviter les augmentations. On peut trouver l’argent ailleurs pour subventionner
Cessez de nous abrutir avec les comparaisons. Quand ça fluctue à la baisse, il n’y a pas de retombée à la pompe ou vraiment très peu.
Il est peut-être temps réfléchir à la structure du prix et de voir si nous avons fait le bon choix. Comment un pays comme le Mali fait pour avoir des prix plus bas que nous alors que leurs camions citernes traversent notre pays pour aller s’approvisionner à Lomé ? Il faut savoir copier ce qui est bon chez les autres.