Nutrition maternelle et infantile : Le programme Alive&Thrive fait le bilan des actions


Les représentants du programme Alive&Thrive au Burkina Faso et leurs partenaires ont organisé un atelier de clôture de la deuxième phase de leur programme qui a été mis en pratique pour le renforcement de la nutrition des mères, des nourrissons et des enfants. C’était ce 28 juillet 2022 à Ouagadougou.
À travers cet atelier de clôture, les dirigeants au Burkina Faso de l’ONG Alive&Thrive comptent disséminer à l’endroit de leurs partenaires, les principaux résultats de la mise en œuvre de la deuxième phase du programme pour le renforcement de la nutrition des mères, des nourrissons et des enfants au Burkina Faso , lancée depuis 2017 pour 5 ans.
Notons que le gouvernement burkinabè à travers le ministère en charge de la Santé publique est l’un des partenaires de ce programme qui est financé par la fondation Bill et Melinda Gates par le canal de l’ONG Family Health International.
En effet, depuis 2014, Alive&Thrive a contribué dans la mise en œuvre opérationnelle du plan de passage à l’échelle et la promotion des pratiques optimales d’alimentation et de nutrition de la mère, du nourrisson et de l’enfant au Burkina Faso, selon le Directeur de Alive&Thrive au Burkina Faso, Maurice Gérald Tjafimanjeka.
11,4% de femmes en âge de procréer sont sous-alimentées
C’est Robert Kargougou, le ministre en charge de la Santé publique qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier. Dans son discours, il a fait savoir que 11,4 % des femmes en âge de procréer étaient sous-alimentées et que la prévalence de retard de croissance chez les enfants de moins de 5 ans était de 21,5 %, selon l’enquête nutritionnelle Smart réalisé en 2021.
De ce qui précède, le ministre chargé de la Santé publique a témoigné que c’est dans un tel contexte que le programme en question est venu en appui à son département en générant des évidences sur la nécessité de renforcer les interventions sur la nutrition maternelle et de la mise au sein précoce dans les structures prénatales ; de renforcer des interventions nutritionnelles au cours des premiers soins essentiels du nouveau-né et de formuler un plaidoyer pour l’adoption du Code de commercialisation des substituts du lait maternel par le gouvernement.
Les résultats engrangés
Au titre des résultats engrangés à travers ce partenariat, Robert Kargougou a cité la mise en œuvre « avec succès » de la faisabilité d’un paquet intégré d’interventions en matière de nutrition maternelle dans les soins prénatals existants et homologués, dans les régions de la Boucle du Mouhoun et des Hauts-Bassins ; le renforcement de l’intégration des informations nutritionnelles au cours des soins prénatals et des premiers soins essentiels du nouveau-né dans les régions du Centre-Nord et de la Boucle du Mouhoun ; l’élaboration d’une stratégie nationale de plaidoyer et de communication pour le changement social et de comportement dénommée « Campagne plus fort avec le lait maternel uniquement », mise en œuvre de 2019 à 2022 ainsi que l’adoption en mars 2021 du Code de commercialisation des substituts du lait maternel par le gouvernement, et sa signature en juin 2022.
« L’adoption de ce code par le gouvernement matérialise ainsi son engagement à réglementer la commercialisation des substituts du lait maternel, des aliments pour nourrissons, des jeunes enfants et des ustensiles d’alimentation », a fait remarquer le ministre.
Le ministre chargé de la Santé publique s’engage pour le passage à l’échelle
Du reste, le Directeur de Alive&Thrive au Burkina a souhaité que les participants s’approprient des informations qui leur seront fournies afin qu’elles puissent être consolidées par les acteurs à tous les niveaux du système de santé national pour un passage à l’échelle réussi.
« Je vous encourage tous à poursuivre, chacun à son niveau, cet engagement pour que chaque femme enceinte ou allaitant, que chaque nourrisson ou jeune enfant du Burkina Faso puisse bénéficier de nutrition adéquate pour son développement et son plein épanouissement », a-t-il déclaré.
Dors et déjà, le ministre en charge de la santé Publique s’est engagé à contribuer à ce passage à l’échelle.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7