Lutte contre le terrorisme : Les propositions de Do Pascal Sessouma

Do Pascal Kiemdoro Sessouma, le président du parti pacifiste Vision Burkina a donné sa lecture de la situation nationale ce 14 mai 2022, au cours d’une conférence de presse qu’il a dénommé « Front du Refus des Égarements de la Transition ». Il a fait des recommandations pour des réformes de la Transition en cours au Burkina Faso.

Do Pascal Sessouma, président du parti pacifiste Vision Burkina dit déplorer « le populisme » occasionné par le rejet des recommandations du comité ad’hoc d’élaboration de la Charte et de l’agenda de la Transition, notamment celles portant sur la gratuité des mandats des députés ainsi que le mode et les quotas de répartition des sièges à l’Assemblée Législative de la Transition. Afin de contribuer à rectifier le tir, il a proposé des réformes, en soutenant qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Premièrement, il a appelé à l’application intégrale des recommandations de la commission technique ad’ hoc d’élaboration de la Charte et de l’agenda de la Transition tout en recommandant une transition de 18 mois avec le plein pouvoir au Chef de de l’Etat. Pour lui, cela pourrait permettre de mettre tout le monde d’accord y compris la communauté internationale et éviter ainsi d’éventuelles sanctions au Burkina Faso. « Vision Burkina demande l’annulation pure et simple de l’Assemblée Législative de la Transition, la suppression du poste de Premier ministre et préconise que le Chef de l’Etat gouverne par ordonnances comme cela se fait dans plusieurs pays. C’est plus rapide, plus pragmatique et efficace », a-t-il ajouté.

Deuxièmement, Do Pascal Sessouma a indiqué qu’à défaut de pouvoir réviser le mode de gouvernance actuel et la durée de la Transition, et si la non-gratuité des mandats des députés est déjà actée, Vision Burkina préconise alors la rotation des sièges par année de législature afin de permettre une plus grande représentativité des partis et des régions. « Par la même occasion, le Président du Faso dispose de 21 sièges à l’ALT en plus des 13 sièges des Forces de Défense et de Sécurité, pourrait revoir sa liste en intégrant les partis présents aux élections présidentielles », a-t-il dit en plus.

Une journée de jeûne proposée

Troisièmement, le président du parti Vision Burkina a proposé qu’il soit organisé une journée nationale de jeûne et de pénitence sur toute l’étendue du territoire national, respectée par tous les Burkinabè, toutes confessions religieuses confondues et qui « ferais l’objet d’un couvre-feu alimentaire de 5h à 18h30, sous la surveillance stricte des forces de l’ordre. Ce jour là, les maquis, bars, buvettes et restaurants vont fermer. Seuls les malades, les enfants de moins de 12 ans et les femmes enceintes seraient exemptés de cette obligation de jeûner », a fait savoir Do Pascal Sessouma.

Quatrièmement, l’homme politique a réitéré la requête des partis politiques qui lors de la deuxième phase du dialogue politique en 2021, ont entre autres demandé que des stèles commémoratives soient érigées sur les lieux des attaques en mémoire des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ainsi que des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). « Pour que leur sacrifice ne soit jamais oublié et que enfin, que les enfants puissent se recueillir à ces endroits et dire avec fierté « ici, mon père est tombé pour la défense de la patrie », a-t-il fait comprendre.

Cinquièmement, selon le président de Vision Burkina, le commandant des opérations du territoire national n’arrivera à aucun résultat sans délégation de responsabilités. Pour lui, il est impératif de donner carte blanche au commandant des opérations du théâtre national avec un budget conséquent, indépendant totalement du budget alloué à l’état Major et des procédures de décaissement.

Une note de 4/10 à Sandaogo Damiba

Do Pascal Sessouma a aussi proposé qu’il soit imposé une taxe volontaire forfaitaire de 100 francs sur chaque bouteille consommée dans un maquis, un bar, une buvette ou un restaurant. « Chaque jour, près de 4 millions de bouteilles sortent des brasseries du Burkina, dont la moitié consommée dans les maquis. Un simple calcul permet de mesurer le montant qui pourrait revenir à nos braves soldats et volontaires engagés au front. Il a été prouvé que les taxes volontaires sont mieux acceptées et ont plus d’impact que des prélèvements obligatoires sur les salaires », s’est-il expliqué.

Pour finir, le candidat malheureux aux élections de novembre 2020 a appelé à la convocation d’un conseil présidentiel de paix et de sécurité réunissant autour du Chef de l’Etat tous les candidats de la dernière élection présidentielle. « Ainsi chaque candidat, qui prétendait avoir la solution pour ramener la paix et la sécurité au Burkina Faso, aurait ainsi l’occasion d’exposer son plan de sortie de crise à l’appréciation du conseil et du chef suprême des Armées », a-t-il dit.

En marge de ces recommandations, Do Pascal Sessouma a donné la note de 04 sur 10 au Lieutenant-Colonel Damiba, Président du Faso, à la demande de la presse. « Quatre parce que c’est mon président, je dois le respecter mais le reste la vraiment pas plus que ça », s’est-il expliqué.

Josué TIENDREBEOGO

Faso7

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