Religion : Le ministre Issaka Sourwema reçu par la communauté musulmane Tidjania
La communauté musulmane Tidjania a accueilli dans ses locaux, le ministre des Affaires religieuses et coutumières, Issaka Sourwema et sa délégation, ce jeudi 7 avril 2022.
Pour le ministre, il s’agissait d’une visite de courtoisie. « Cette visite s’inscrit dans le cadre des tournées à des fins de visite de courtoisie pour les faîtières religieuses et pour les faîtières traditionnelles ou coutumières. Nous avons dans notre programme l’objectif de rencontrer les faîtières », a fait savoir le ministre Sourwema à sa sortie d’audience.
Le ministre des Affaires religieuses et coutumières a par ailleurs laissé entendre que la communauté a soulevé la question des réseaux sociaux comme préoccupation parmi tant d’autres. « Il y a des préoccupations qui ont été soulevées. Les gens ont parlé des médias sociaux et des réseaux sociaux (…) Ce n’est pas pour dire qu’il faut les censurer mais que l’on essaie de voir comment est-ce qu’on peut contribuer à ce que les gens, connaissant davantage leurs droits et leurs devoirs, évitent de tenir des propos, d’avoir des comportements qui, pas seulement sur le plan politique, mettent en mal le bien vivre ensemble et qui mettent en mal la morale. Parce qu’un peuple sans morale, c’est un peuple naturellement qui n’existe pas », a-t-il indiqué.
Pour sa part, le président de la communauté musulman Tidjania, Cheikh Maïga Sidi Mohamed a indiqué que le ministre des Affaires religieuses et coutumières est venu pour qu’ensemble ils puissent conjuguer leurs efforts pour promouvoir la paix. « Nous avons reçu monsieur le ministre avec sa délégation pour qu’on puisse essayer, main dans la main, de propager la paix dans notre communauté et surtout dans la communauté du Burkina Faso », a-t-il déclaré.
Au cours de cette visite, la question des actes de vandalisme posés à Béguédo a été évoquée. A en croire Issaka Sourwema, en dehors des ministères en charge de la justice et de la sécurité, son ministère a effectué un travail afin de ramener le calme dans la localité.
« En ce qui concerne le ministère des Affaires religieuses et coutumières, il y a également un travail qui est fait. Il faut éviter de tirer des conclusions hâtives en jetant l’anathème par exemple sur une communauté soit ethnique, soit religieuse. Il faut que les faits parlent, les faits ne peuvent pas parler tant que nous ne créons pas les conditions pour les collecter et pour les rapporter », a-t-il déclaré.
Pour le ministre, même si les personnes qui ont commis les actes de vandalisme sont des personnes qui appartiennent à une communauté religieuse, cela ne suffit pas pour dire qu’elles ont agi sur instruction ou recommandation de ces autorités religieuses ou ethniques. « Je pense que la position la plus sage consisterait à voir un peu plus clair avant de parler. Et même si justement c’est une communauté religieuse, même si c’est des gens qui appartiennent à une communauté religieuse qui le font, il ne faut pas conclure que c’est sur instruction ou recommandation des autorités de ces communautés religieuses ou ethniques parce que la responsabilité pénale doit être individuelle », a précisé le ministre Issaka Sourwema.
Elisée SOME
Faso7
