Burkina Faso : La Journée de la sœur musulmane célébrée par l’AEEMB et le CERFI


L’Association des Élèves et Étudiants Musulmans du Burkina (AEEMB) et le Centre d’Etude, de Recherche et de Formation Islamique (CEFRI) ont organisé la Journée de la sœur musulmane ce 8 mars 2022. Le thème retenu pour cette rencontre a été : « Le leadership féminin à l’école de la reine de Saba ». C’était à l’Université Joseph Ki-Zerbo (UJZK).


En marge de la 165ème Journée internationale des droits de la Femme, la femme musulmane a été mise à l’honneur par l’Association des Élèves et Étudiants Musulmans du Burkina (AEEMB) en collaboration avec le Centre d’Etude, de Recherche et de Formation Islamique (CEFRI). En effet, ces deux institutions ont célébré la 7e édition de la Journée de la sœur musulmane. Cet événement a été marqué par une rencontre à l’Université Joseph Ki-Zerbo, qui a regroupé des participantes et participants venus de la ville de Ouagadougou et de ses environs.



Ladite rencontre a été marquée principalement par un panel sous le thème : « Le leadership féminin à l’école de la reine de Saba ». Notons que dans le Saint Coran, l’histoire de cette reine nommée Balquis est évoquée dans la Sourate 27.
Le panel en question a été animé par deux personnes. Zarata Nombo, la première panéliste a suggéré des principes d’un bon leader sur la base de l’histoire de la reine de Saba. Selon elle, le bon leader est celui qui cherche la connaissance, qui fait recours à la consultation, qui privilégie le dialogue, l’équité, la vérité et l’humilité.
« La femme est l’épicentre du développement de chaque nation »
La seconde paneliste a été Zarata Zida. Celle-ci a remis en question le fait que la femme musulmane soit délaissée aux tâches ménagères après le mariage. Pour elle, la femme musulmane peut sortir pour faire valoir son leadership. « Il n’est écrit nulle part dans le Coran que c’est à la femme seule de gérer l’entretien du foyer. (…) C’est une question d’organisation et de communication », a-t-elle mis au point.
Elle a également exhorté les participantes à apprendre les histoires des personnalités musulmanes qui se sont illustrées en termes de leadership.



Selon Hawa Guira, Coordonnatrice de l’association Iqra et marraine de l’évènement, le thème choisi tombe à pic au regard de l’actualité marquée par des maux tels que la dépravation des mœurs, les difficultés sociales, la crise sécuritaire et sanitaire ainsi que l’incivisme. « En choisissant de réunir les sœurs, l’AEEMB et le CERFI ont choisi de mener le combat avec la base. La santé d’une société se reconnait à travers la santé de la femme. En éduquant les filles, le combat sera gagné d’avance car elles seront les futures éclaireuses de notre société », a-t-elle laissé entendre.
La femme magnifiée par l’islam…
Quant à Maimouna Kone, invitée d’honneur, elle n’a pas manqué de faire les louanges de L’autre moitié du ciel en cette 7e édition de la Journée de la sœur musulmane. « La femme est l’épicentre du développement de chaque nation. Mère, elle donne la vie, elle meurt pour la vie. Longtemps marginalisée, la femme s’est vue octroyer une place de choix dans l’islam. L’islam contrairement à ce que pensent certains a donné de la valeur à la femme, il l’a honorée, il l’a magnifiée, il l’a élevée au rang de reine », a-t-elle déclaré.
Pour finir, Bouda Aminata, Présidente de la Cellule féminine nationale (CFN) du CERFI, a indiqué que le leadership féminin constitue pour le CERFI une préoccupation majeure, à tel point qu’il a été retenu comme un objectif dans son plan stratégique 2019-2023.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7