Avènement du MPSR : Le « Mouvement Sauvons le Burkina Faso » dit « veiller au grin »


Au lendemain du coup d’Etat militaire du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le mouvement Sauvons le Burkina Faso a tenu une conférence de presse ce 25 janvier 2022 pour se prononcer sur la situation.


Valentin Yamkoudougou, porte-parole du mouvement, affirme que son organisation soutient, non seulement le coup d’Etat, mais également la junte au pouvoir. Pour lui, le MPSR a « parachevé » la lutte que le mouvement ‘Sauvons le Burkina Faso’ avait entreprise depuis bien longtemps, notamment, la fin du régime de l’ex-président Roch Kaboré.
Cependant, Valentin Yamkoudougou a laissé entendre le mouvement Sauvons le Burkina Faso, « garde un œil » sur les agissements de la junte au pouvoir. « Il n’y a pas de blanc-seing. Nous veillons au grin. Nous allons les regarder dans l’action pour voir. S’il y a des manquements, nous allons leur dire », a-t-il déclaré.
« Nous sommes une population. Nous avons des besoins. Ce sont nos frères et nos grands-parents qui sont dans les villages et nous luttons pour tout ça. J’ai tout perdu. J’ai perdu mon boulot. (…) Le combat ne fait que commencer. Le vrai combat, c’est maintenant.



Ce qui s’est passé en 2014, ne doit plus se répéter parce que le peuple a été trahi. Donc on va veiller. On supporte cette junte là mais si cette junte s’amuse à créer un groupuscule juste pour gérer pour le ventre et le bas ventre (…), je vous jure que je serai encore dans la rue pour les combattre parce qu’ils sont là pour le peuple et s’ils ne travaillent pas pour le peuple, on les fout dehors », a ajouté Anaïs Drabo, membre du mouvevemt Sauvons le Burkina Faso. Elle avait été arrêtée lors de la marche interdite du 22 janvier 2022.
Par ailleurs, lors de cette conférence de presse, les membres du mouvement ont tenu à indiquer qu’ils n’ont jamais eu de lien avec la junte au pouvoir.
« On n’a jamais eu de contact avec Damiba. C’est à la télévision que j’ai vu son visage la toute première fois. On n’a jamais eu de contact avec un militaire pour prendre le pouvoir. Ils nous ont aidés dans la lutte que nous avons menée. Je salue ces militaires.
Je ne regrette pas ce qui est arrivé. (…) Regardez la situation que nous vivons au Burkina Faso. Faut-il permettre à un pouvoir de perdurer dans la médiocrité ? Non! Il faut sauver cette nation. Si on laissait le président Roch Marc Christian Kaboré continuer jusqu’en 2025, c’était un champ de ruines, qu’il allait nous livrer », a laissé entendre Valentin Yamkoudougou.
En ce qui concerne leur participation aux probables futurs organes de la transition, les membres du mouvement ont indiqué qu’ils poursuivent pour le moment leur « rôle de veille ».
Faso7