Le Mali veut réviser ses accords militaires avec la France

Le gouvernement de la transition malienne compte revoir ses accords de coopération militaire avec les autorités françaises. L’information a été rendue officielle le dimanche 16 janvier 2022 par le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop.

En fin décembre 2021, les autorités maliennes de la transition ont demandé à leurs homologues françaises la révision des accords militaires qui lient leurs pays. Mais cette demande jusqu’à présent n’a provoqué aucune réaction officielle de la part des autorités françaises.

Le Premier ministre malien a qualifié ces accords de « déséquilibrés », le dimanche 16 janvier 2022 à la télévision nationale malienne. « Nous voulons relire les accords déséquilibrés qui font de nous un Etat qui ne peut même pas survoler son territoire sans l’accord de la France », a déclaré Choguel Maïga.

En effet, le 12 janvier passé, le gouvernement malien de la transition avait critiqué le survol de son espace aérien par un avion militaire français. Cet avion a effectué son trajet Abidjan-Bamako-Abidjan.

Cette situation a eu lieu dans un contexte de crise diplomatique entre Paris et Bamako d’une part et entre Mali et les Etats membres de la CEDEAO et l’UEMOA d’autre part. Les Etats membres de ces deux institutions ouest-africaines ont fermé leurs frontières envers le Mali, qu’elles accusent de ne pas vouloir organiser les élections en février 2022.

Pour rappel, ce traité « signé par échange de lettres en mars 2013, confère un statut juridique aux forces françaises pour faciliter leur intervention sur le sol malien », selon France 24. Euronews à son tour souligne que ces accords militaires bilatéraux concernent « l’organisation, l’équipement et l’entrainement des forces, l’échange d’information ou encore l’organisation de transits, de stationnements temporaires, d’escales aériennes ».

Selon le journaliste français Xavier Frère, le Quai d’Orsay confirme qu’il a reçu du Mali «une demande pour revoir les accords de défense bilatéraux », et qu’il «l’examine».

Elisée SOME (Stagiaire)

Faso7

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