Insécurité au Burkina Faso : L’ADP exige la mise en œuvre des engagements du président du Faso


Lors d’une conférence de presse ce 30 décembre 2021, le président de l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) s’est prononcé sur la situation sécuritaire du Burkina Faso et les mesures annoncées par le président du Faso pour faire face à la situation.
Abraham Badolo, a dénoncé la lourdeur dans le déploiement des hauts gradés de l’armée sur les terrains d’opérations, annoncé par le président du Faso. Il a par ailleurs appelé le gouvernement à travailler à créer au sein des Forces de défense et de sécurité et au sein des populations, un climat adéquat afin de pouvoir mieux lutter contre le terrorisme.


« S’il faut saluer cette montée au créneau du président du Faso, cependant il est à noter que les engagements relatifs à l’opération mains propres et le déploiement des hauts gradés de l’armée sur les terrains d’opérations n’ont pas connu un début effectif. Ces engagements sont toujours à l’étape des promesses et bonnes intentions », a-t-il déclaré.
Ces accords militaires qui empêchent l’achat des armes…
Sur la question de la dotation des forces de défense et de sécurité en matériel de combat adéquat, l’ADP à travers son président a pointé du doigt la signature de certains accords entre des pays d’Afrique de l’Ouest avec certaines grandes puissances. En effet, selon Abraham Badolo, l’existence de certains accords empêchent des pays de la sous-région d’acheter de l’armement auprès d’autres pays. Pour lui, il s’agit d’un « embargo subtil » qui bafoue la souveraineté des Etats. « Ce n’est pas normal. Nous sommes en guerre et il est inadmissible que jusqu’à présent quand nous demandons ou nous commandons quand même des moyens militaires pour nous permettre de faire face à cette situation, on n’est toujours pas livrer. Il y a un véritable problème. Et il n’appartient qu’aux chefs d’Etat de pouvoir régler ces différents problèmes », a-t-il souligné.
Egalement au cours de cette conférence de presse, le président de l’ADP s’est prononcé sur la question de la démission du président du Faso, exigée par certaines organisations de la société civile. Pour lui, l’heure des insurrections populaires est révolue et il est impératif que les Burkinabè travaillent dans la cohésion afin de faire face l’hydre terroriste. « Je pense qu’il faudrait voir les choses avec plus de lucidité et essayer ensemble avec tous les Burkinabè de trouver une solution. Parce que les gens pensent que c’est au chef de l’Etat seul de trouver des solutions à ce qui nous arrive. Nous sommes tous Burkinabè. Chacun doit apporter sa partition (…). Quand les terroristes attaquent, ils n’attaquent pas seulement les militants du MPP (Ndlr : Mouvement du peuple pour le progrès). Ils attaquent tous les Burkinabè », a déclaré Abraham Badolo.
Joël THIOMBIANO (stagiaire)
Faso7