Covid-19 au Burkina Faso : Le ministre de la santé demande l’accompagnement de l’opposition pour la campagne de vaccination

Lundi 12 juillet 2021, le ministre de la Santé Charlemagne Ouédraogo est parti à la rencontre du Chef de file de l’Opposition politique, Eddie Komboïgo pour solliciter l’accompagnement de ce dernier dans le cadre de la promotion de la vaccination contre le Covid-19 au Burkina. Le CFOP a été favorable à sa requête mais a tout de même prévenu que les autorités endosseront la responsabilité, si jamais les vaccins venaient à nuire aux populations.

Dans le cadre de la vaccination contre le covid-19, Charlemagne Ouédraogo, le ministre de la Santé entreprend depuis quelques jours des rencontres avec les leaders communautaires et politiques pour demander leur accompagnement pour la promotion des vaccins contre la maladie à corona virus. Après le Mogho Naaba, l’Eglise Catholique et la Fédération des Eglises et Missions Evangéliques (FEME), c’est l’opposition politique burkinabè qui l’a reçu à son siège ce lundi 12 juillet 2021.

Dans son discours, le ministre de la Santé a demandé à l’opposition politique de rassurer ses militants afin qu’ils adhérent aux vaccins et poursuivent le respect des mesures barrières. « Nous avons besoin de tous les Burkinabè, nous devons conjuguer nos efforts. Le virus, il ne connait pas de parti de l’opposition, il ne connait pas de parti au pouvoir », a -t-il plaidé.

L’opposition dit être convaincu par le message du Chef du département de la Santé, mais a émis une réserve. « Nous sommes tout à fait d’accord pour l’accompagner. (…) Nous-mêmes, nous allons accepter de nous faire vacciner si le vaccin Johnson Johnson arrivait, et nous allons les accompagner pour que le vaccin puisse se faire en étant toujours vigilants », a indiqué Eddie Komboïgo, Chef de file de l’Opposition.

Ne pas oublier la « vraie pandémie », le paludisme

Le CFOP a par ailleurs exigé que le gouvernement garantisse aux populations des vaccins de qualité. Aussi, a-t-il prévenu que si dans la gestion ou dans l’administration des vaccins, il y a des effets indésirables et néfastes sur la vie des populations, les autorités assumeront l’entière responsabilité.

A la date du 11 juillet 2021, le Burkina Faso comptait 3 cas actifs de covid-19. Ce genre de « petits » effectifs actuels amènent certains citoyens à sous-estimer la nécessité de mener une lutte de grande envergure contre la maladie au niveau national, dont la vaccination, a fait savoir le ministre de la santé. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle a-t-il déclaré que : « nous devons regarder la pandémie comme un problème mondiale qui touche le Burkina, comme un problème économique (…). Lorsqu’on regarde quelles sont les maladies qui ont écroué économiquement le Burkina et les petites économies et ménages, la covid-19 est première ».

Tout en reconnaissant la dangerosité de la maladie à coronavirus, Eddie Komboïgo a rappelé au ministre de la santé lors de sa visite, de ne pas oublier la « vraie pandémie » qui touche le Burkina Faso à savoir, le paludisme.

Josué TIENDREBEOGO

Faso7

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