Burkina Faso : « M-Sevrage Tabac », l’arme digitale contre le tabagisme
En tant que pays signataire des conventions internationales sur le tabagisme, le Burkina Faso travaille depuis plusieurs années pour aboutir à des générations sans tabac. C’est pour aider les autorités burkinabè à atteindre cet objectif que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avec ses partenaires a mis en place un projet dénommé « M-Sevrage Tabac » . L’idée est d’adapter la lutte contre le tabagisme à la digitalisation.
Lancé officiellement le 09 juin 2021, « M-Sevrage Tabac » est un projet qui vise à venir en aide aux fumeurs pour qu’ils arrêtent la cigarette. A travers « M-Sevrage Tabac », la lutte contre le tabagisme se mène grâce aux outils de communication, à savoir les téléphones portables. Le projet consiste à envoyer des SMS transmettant des messages et conseils aux fumeurs qui désirent arrêter de fumer mais qui n’y parviennent pas.
Pour bénéficier des services du projet, les fumeurs sont invités à s’inscrire à travers leur téléphone et via tous les trois réseaux téléphoniques au Burkina Faso. Pour s’inscrire, il leur suffit d’envoyer gratuitement « LAAFISORE » au « 3350 ». Une fois le message envoyé, l’utilisateur est assisté jusqu’à l’envoi des messages d’accompagnement de « M-Sevrage Tabac ».
Plusieurs messages peuvent être envoyés en une journée. Aussi à travers sa page Facebook dénommée @Msevragetabac, le projet « M-Sevrage Tabac » transmet des messages de sensibilisation, toujours dans l’optique d’aider les fumeurs à abandonner la cigarette.
Une lutte qui rencontre des difficultés
Une grande partie de la population burkinabè ne sait pas lire et écrire. Et plusieurs fumeurs du pays se retrouvent dans cette catégorie. « M-Sevrage Tabac » n’a pas fermé les yeux sur cet aspect de la lutte. Afin d’aider les personnes qui ne savent pas lire à bénéficier du projet, une stratégie de communication prenant en compte le porte à porte, l’affichage dans les lycées et les rues ainsi que les langues locales sera initiée après cette première phase du projet qui prendra fin en principe dans trois (03) mois.
Les décès liés au tabagisme au Burkina Faso sont estimés à 4800 personnes par an, selon Moumouni Ouédraogo, chargé de projet au sein de l’OMS. Et contrairement à ce que pensent plusieurs personnes, les victimes du tabagisme ne sont pas seulement des hommes. Des femmes aussi en souffrent.
La lutte contre le tabagisme connait d’énormes difficultés au Burkina Faso qui freinent son avancée. Selon Moumouni Ouédraogo, la difficulté fondamentale est le manque de financement car même si une loi le consacre, le pays ne dispose toujours pas de fonds destinés à la lutte.
Faso7
