Burkina Faso : Interpeace donne la parole aux jeunes pour la consolidation de la paix

Dans le but d’associer les jeunes au processus de la consolidation de la paix au Burkina Faso, l’organisation non gouvernementale Interpeace a, à travers un projet dénommé « Amplifier la voix des jeunes par le renforcement des capacités » initié des activités pour non seulement les permettre de parler entre eux jeunes mais aussi de pouvoir formuler des recommandations. Ce 1er avril 2021, les premiers responsables de l’ONG ainsi que les cadres du ministère de la jeunesse accompagnés de plusieurs jeunes venus de régions différentes, ont clôturé le projet au cours d’une cérémonie.

Pour l’ONG Interpeace, la paix est une situation qui émerge. C’est dans ce sens que l’organisation travaille à impliquer plus les populations dans le processus de consolidation de la paix.

Pour ce qui est du Burkina Faso, les premiers responsables de Interpeace estiment que l’avis des jeunes n’est pas pris en compte lorsqu’il s’agit des questions liées au processus de renforcement de la paix. « Le constat pour nous est qu’au Burkina, les jeunes sont nombreux mais ne sont pas toujours associés à la discussion lorsqu’on parle de consolidation de la paix de manière générale », a déclaré Cheick Faïçal Traoré, représentant pays de Interpeace au Burkina.

Pour lui, on écoute les jeunes que lorsqu’il est question d’emploi et d’éducation mais très peu lorsqu’il est question de sécurité et de cohésion sociale malgré le fait qu’il soit reconnu de tous que les « jeunes sont souvent agents de violence ».

« Amplifier la voix des jeunes par le renforcement des capacités »

C’est pour pallier ce manque d’écoute des jeunes que l’ONG Interpeace à travers le projet « Amplifier la voix des jeunes par le renforcement des capacités », a initié des dialogues afin que ces derniers puissent échanger non seulement entre eux, mais aussi pour qu’ils aient l’opportunité de formuler des recommandations essentielles qui peuvent non seulement les permettre de s’assurer une insertion professionnelle mais qui peuvent les aider également à ne pas opter pour la violence.

Selon Cheick Faïçal Traoré, dans le cadre du projet, des activités ont été également menées dans le but de renforcer la capacité des jeunes en matière de dialogue. « Les jeunes qui ont souvent des bonnes idées n’ont pas toujours la bonne approche pour les exprimer. La formation en dialogue leur permet de pouvoir désormais porter par eux même, les différents points de plaidoyer qu’ils ont », a-t-il indiqué avant de faire savoir que les jeunes qui ont bénéficié de ce projet, ont également été renforcés sur les questions leadership, de citoyenneté et de la masculinité positive.

L’objectif de Interpeace dans la réalisation de se projet était aussi de permettre aux jeunes d’exprimer par eux même aux autorités compétentes, leurs points de plaidoyer. « Lorsqu’on a de bonnes idées et qu’on ne peut pas les exposer là où il faut, on a peu de chance d’avoir de l’impact », a déclaré le représentant pays d’Interpeace.

Des sessions de dialogues initiées

Pour arriver à créer les conditions d’échange entre les jeunes et les autorités, l’ONG a initié des sessions de dialogue pendant lesquelles les jeunes ont rencontré la chefferie coutumière avec à sa tête le Mogho Naaba. Par ailleurs, ils ont également été introduits auprès des collectivités locales à savoir les présidents des conseils régionaux du Sahel et du Centre-nord ainsi que le gouverneur de la région des Hauts Bassins. La dernière catégorie d’autorité que les jeunes ont pu rencontrer lors de ces sessions de dialogue sont les autorités ministérielles notamment la ministre de la Femme ainsi que le ministre de la jeunesse qui s’est fait représenter ce 1er avril 2021, lors de la cérémonie de clôture du projet.

Il faut noter que le projet « Amplifier la voix des jeunes par le renforcement des capacités » qui est porté par l’ONG Interpeace, est soutenu par le gouvernement d’Irlande. Le projet a touché quatre régions à savoir la région du Centre, celle des Hauts Bassins, celle du Sahel et celle du Centre-nord.

Des recommandations…

L’une des bénéficiaires du projet, Latifatou Bambara qui a eu la chance d’être initiée à l’utilisation des smartphones pour le filmage et le montage des vidéos sous la forme de reportage est revenue face au représentant du ministre de la jeunesse sur les recommandations qui ont été faites par les jeunes lors de leurs sessions d’échange.

Pour la jeune fille, l’une des recommandations principales est que les autorités du Burkina Faso travaillent à rendre effectif l’égalité des chances à l’égard des jeunes dans le cadre de l’insertion professionnelle. Comme recommandation, les jeunes ont également évoqué le manque d’initiative à l’égard des jeunes filles.

Le directeur de cabinet du ministre de la jeunesse qui laissé entendre que la jeunesse du Burkina Faso constitue une véritable force pour le développement du pays, a rassuré les jeunes sur la disponibilité des autorités à accompagner toutes initiatives liées aux jeunes.

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