Le festival Mouï Kolgo (riz au soumbala) est de retour et battra son plein du 23 au 27 février 2022 à l’espace de mairie de Bogodogo à Ouagadougou. Le promoteur Jean-Pierre Tapsoba a confié à Faso7, dans cette interview en date du 21 janvier 2022, les différentes innovations à cette deuxième édition du festival. Mais aussi les difficultés qu’il rencontre en tant que jeune entrepreneur.
Faso 7 : Qu’est-ce que le festival Mouï Kolgo ?
Jean-Pierre Tapsoba : Le festival Mouï Kolgo est un festival où nous avons eu l’initiative de promouvoir les produits locaux. Mais nous avons plus mis l’accent sur le riz au soumbala.
Faso7 : L’idée a germé en 2015. Pourquoi c’est finalement en 2020 que la première édition a eu lieu ?
Jean-Pierre Tapsoba : Nous avons rencontré plusieurs difficultés en 2015 sur le terrain en cherchant les partenaires et les sponsors. Et aussi les gens n’avaient pas pris au sérieux le consommons local.
Faso7 : Et quel bilan tirez-vous de cette première édition ?
Jean-Pierre Tapsoba : Pour une première édition, si c’est à noter sur 100, je dirai qu’on a fait 80% du boulot parce que la mobilisation y était et on a eu beaucoup de festivaliers et nous rendons grâce à Dieu parce qu’il n’y a pas eu d’incident.
Les restauratrices étaient également dans la joie car elles ont eu quelque chose à empocher comme bénéfice.
Faso7 : A quelles difficultés faites-vous face ?
Jean-Pierre Tapsoba : Comme difficultés, déjà il faut dire que notre festival est typiquement burkinabè, c’est un festival du Burkina Faso. Mais vu qu’il y’a beaucoup de festivals qui sont organisés, les gens pensent que nous sommes là seulement pour l’argent.
C’est donc difficile de les convaincre, afin qu’ils comprennent que le Burkina Faso possède beaucoup de potentialité en matière du consommons local.
« Le festival Mouï Kolgo se distingue par le fait que nous utilisons uniquement le riz local, uniquement le soumbala, uniquement les produits made in Burkina »
La difficulté réside dans la sensibilisation, passer l’information pour qu’ils adhérent à notre projet. Il y a aussi la recherche des sponsors et des partenaires qui n’est pas du tout simple. Comme nous sommes à nos débuts, ils ne sont pas confiants.
Cela fait que nous avons du mal à débuter notre projet convenablement comme nous le souhaitons.
Faso7 : A quelles innovations doit-on s’attendre pour le festival Mouï Kolgo 2022 ?
Jean-Pierre Tapsoba : Il faut dire que pour cette deuxième édition, l’innovation majeure, c’est la formation. Nous avons demandé au ministère de l’agriculture de nous octroyer des livrets et de mettre à notre disposition un expert en matière du consommons local qui va venir former les dames et leur montrer comment préparer avec nos mets locaux. Parce que la plus grande difficulté avec nos restauratrices ici, c’est souvent la cuisine qui pose problème.
Par exemple, le riz local, elles ne savent pas quelle quantité d’eau va convenir. Avec l’appui du ministère, nous allons nous focaliser sur la formation et sur la cuisson de nos produits locaux cette année.
Faso7 : Des festivals gastronomiques, ce n’est pas ce qui manque. Dites nous en quoi le festival Mouï Kolgo se distingue des autres ?
Jean-Baptiste Tapsoba : Le festival Mouï Kolgo se distingue par le fait que nous utilisons uniquement le riz local, uniquement le soumbala, uniquement les produits made in Burkina. On fait également la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes à travers ce festival.
Faso7 : Combien de restaurants ont décidé de participer au festival ?
Jean-Pierre Tapsoba : Actuellement, nous avons 15 restaurants qui se sont déjà engagés. Et pour les maquis, nous avons décidé de nous limiter à 5 et toutes les places sont déjà prises.
Nous pensons donc que c’est déjà un acquis pour la mobilisation des restauratrices. Comme exemple de restaurants, nous avons le restaurant de Narcisse Bayili, propriétaire du maquis « 444 manguiers » de Koudougou qui avait voulu participer à la première édition mais n’avait pas pu.
Faso7 : Un appel à lancer ?
Jean-Pierre Tapsoba : Le seul appel à lancer c’est d’abord remercier Faso7. Ensuite, je veux dire à cette jeunesse que ce festival n’est pas pour moi Jean Pierre Tapsoba, ce festival c’est pour toute la nation burkinabè.
Ce festival attend les fils et filles du pays. Je demande aux gens qui me soutiennent de près ou de loin à toujours faire confiance à la structure parce que ce festival n’est pas une activité mais un projet. Je vous remercie.
Merci de laisser le contact de Mr Tapsoba pour la participation au festival du Riz Soumbala. Merci