Burkina Faso : Le projet ‘’Go PAGA’’ vole au secours des veuves et orphelins des militaires tombés au front


Ce mercredi 15 septembre 2021, a eu lieu la présentation du déploiement national du projet « Go PAGA», par ses initiateurs et leur partenaire à savoir l’action sociale des armées. Il s’agit d’un projet d’insertion économique des veuves et orphelins de militaires tombés au front pour la Nation.


A en croire Fadima Kambou, initiatrice de Go PAGA, l’objectif du projet est d’aider les veuves et les orphelins des soldats tombés au front pour la nation. Selon elle, le projet va consister concrètement à trouver un premier emploi pour les veuves n’en disposent pas, aider ces dernières à se reconvertir, les permettre d’avancer dans les postes qu’elles occupent déjà, créer des activités et enfin assurer l’accompagnement scolaire et universitaire des enfants. « Veiller au devenir de ces femmes et de leurs enfants reste la meilleure façon d’honorer la mémoire de leur mari ou conjoint », a déclaré Fadima Kambou.
La phase nationale de ce programme se déroulera sur 36 mois, à compter du 1er octobre 2021 à septembre 2024, a fait savoir l’initiatrice. Pour ce qui est des premières actions qui seront entreprises, Fadima Kambou a indiqué que ce sont 300 enfants qui seront concernés à travers un système de financement. Elle a ajouté que ces enfants seront financés à hauteur de 40 000 F CFA par enfant pour la rentrée scolaire 2021-2022. Par ailleurs, elle a fait savoir que le programme prévoit d’offrir une assurance santé à hauteur de 80% à tous les orphelins des militaires tombés au front.
A l’écouter, il est prévu un suivi psychologique et juridique ainsi qu’un soutient à l’autonomisation au profit de toutes les femmes des militaires qui ont perdu la vie au combat en défendant la nation, et ce, à compter du 1er octobre. « Pour l’instant, Go PAGA s’occupe des veuves qui ont des enfants. Quelles soient mariées ou pas. Tant qu’il y a un enfant, on autonomise la mère, et on s’occupe de l’enfant », a précisé Fadima Kambou.
Selon les explications des initiateurs, par rapport à l’autonomisation, les veuves qui ont des diplômes bénéficieront d’un accompagnement pour être placées en entreprise, notamment pour des contrats à durée déterminée ou indéterminée ou encore pour des stages. Pour celles qui n’ont pas de diplôme, Fadima Kambou a expliqué qu’elles seront formées dans une activité génératrice de revenue, et dotée en matières premières et en outils. « Au bout de deux ans pour nous, les veuves ne sont plus dans le programme. Elles sont capables de continuer seules et de prendre soins de leurs enfants », a-t-elle ajouté.
Notons que par mesures de sécurité, le nombre des personnes bénéficiaires du projet n’a pas été donné. Mais le projet Go PAGA tire ces chiffres de l’armée nationale. « Les données que nous avons, nous les collectons directement auprès de l’action sociale des Armées », a fait savoir Fadima Kambou.
Ce programme a connu une phase pilote à travers laquelle les familles des défunts de l’unité spéciale de la gendarmerie nationale ont été accompagnées. Selon les initiateurs, il s’est agit de 6 veuves, 6 enfants et une adolescente. « J’ai bénéficié d’un accompagnement psychologique et on m’a placé dans une entreprise pour un stage. C’est un stage en gestion des projets. J’étais vraiment mal, mais maintenant ça va. Je continue de me faire accompagner, mais ça va. », a témoignée Lauretta Ilboudo, bénéficiaire de la phase pilote du projet.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7