Les Nations Unies ont mobilisé 348 milliards F CFA en 2022 pour intervenir au Burkina Faso


Les représentants du Système des Nations Unies au Burkina Faso (SNU-BF) ont présenté leur rapport de 2022, ce mercredi 25 octobre 2023.
En 2022, 580 millions de dollars (soit 348 milliards de FCFA) ont été mobilisés par les Nations Unies pour intervenir au Burkina Faso. 61 % de cette somme ont pu être effectivement utilisés, soit environ 213 milliards de FCFA. Cet argent a été réparti dans les trois piliers du Cadre de coopération Nations Unies-Burkina Faso.
Le premier pilier concerne le renforcement de l’efficacité des institutions, l’assurance de l’accès équitable à la justice pour tous et l’État de droit. Il a nécessité une dépense de 128 943 384 $. Le rapport révèle que plus de 17 500 personnes ont bénéficié d’un meilleur accès à la justice grâce à la mise en place de deux nouvelles cliniques juridiques, portant le nombre de cliniques juridiques fonctionnelles à 5 dans 5 régions.
De plus, plus de 32 000 membres de communautés et 1 900 humanitaires ont bénéficié de sessions d’éducation aux risques. Par ailleurs, 260 humanitaires et membres du département de la sécurité des Nations Unies au Burkina Faso ont été formés sur la menace posée par les engins explosifs improvisés.
Le même document indique que plus de 55 000 personnes composées de civils, de forces de défense et de sécurité, d’humanitaires et de personnels de l’UNDSS ont été formées à la sensibilisation aux risques liés aux engins explosifs improvisés.
568 414 personnes ont bénéficié de soins
Le deuxième pilier concerne la création des conditions pour une agriculture durable en vue d’améliorer la sécurité nutritionnelle et alimentaire, ainsi que le renforcement de la résilience des populations. Il a coûté 99 840 685 $. Le rapport indique que 568 414 personnes ont bénéficié de soins, avec la mise à disposition de médicaments et de matériel médicotechnique dans les établissements sanitaires. Le document fait également ressortir que 30 000 nouveau-nés ont été pris en charge.
De plus, près de 140 600 enfants âgés de 6 à 59 mois et 57 000 femmes et filles enceintes et allaitantes souffrant de malnutrition aiguë modérée ont été pris en charge avec des aliments nutritifs spécialisés. Toujours dans le cadre du pilier 2, plus de 160 000 enfants, filles, femmes enceintes et allaitantes déplacées internes ont bénéficié de rations nutritives de protection, de suppléments en vitamine A, en fer et de déparasitage.
D’autres activités en suspend seront réalisées
Le troisième pilier concerne la contribution à l’éradication de la pauvreté multidimensionnelle. Il a coûté 126 294 049 $. Dans ce domaine, 277 097 100 F CFA de prêts ont été accordés à 84 534 femmes membres de groupes d’épargne pour la réalisation d’activités génératrices de revenus en vue d’assurer la sécurité alimentaire de leur ménage et répondre à leurs besoins socio-économiques.
Le document SNU-BF révèle également que 11 000 ha de bas-fonds rizicoles et sites maraîchers ont été mis en valeur au profit de 869 producteurs, qui ont bénéficié de 15,7 tonnes de semences vivrières et 60 tonnes d’engrais NPK.1,3 million de personnes ont aussi bénéficié d’une aide d’urgence inconditionnelle, composée de vivres en nature et de transferts monétaires ou mixtes, pour les aider à satisfaire leurs besoins alimentaires et nutritionnels de base.



Le Coordonnateur du SNU-BF, Alain Akpadji, a expliqué que 39 % de la somme mobilisée n’ont pas été absorbés en raison de la non-exécution de certaines activités du fait de l’insécurité. « Ça reste toujours un défi pour implémenter ces activités. Du coup, il s’agit de les reprogrammer. Les ressources sont encore disponibles, dès que les conditions seront favorables, on pourra toujours les implémenter. Le principe d’annulation n’est pas notre méthode ou notre façon d’agir », a-t-il laissé entendre.
Téléchargez le rapport ➡️ Rapport Annuel 2022 des Nations Unies au Burkina Faso
Josué TIENDREBEOGO
Faso7