Réduction des violences intercommunautaires : Des acteurs récompensés dans le cadre du Projet Woumtaaba


Le projet « Woumtaaba » ou « terrain d’entente » dirigé par Search for Common Ground a récompensé les lauréats du prix « Champion Infos Intox « organisé dans le cadre de ce même projet qui vise la réduction de la violence intercommunautaire et le renforcement de la cohésion sociale dans les régions du Centre Nord et du Sahel. La cérémonie de récompense s’est déroulée ce mardi 8 août 2023 à Ouagadougou.
Au total 12 lauréats ont été primés pour leurs productions diffusées dans le cadre du projet Woumtaaba. Ils sont répartis en 2 catégories, notamment la catégorie des influenceurs et celle des animateurs et journalistes. Pour la catégorie influenceurs, c’est Hamidou Hama Dicko qui a remporté le premier prix. Il a reçu une attestation, un smartphone et un kit de filmage.
Gisèle Yabré de la radio Kawral de Dori est arrivée en tête de la catégorie animateurs et journalistes. Elle a réalisé des reportages sur les conflits autour des points d’eau à Dori et l’employabilité des personnes déplacées internes (PDI) dans leurs zones d’accueil. La lauréate dit être “surprise” car c’est “une première fois” pour elle. Elle remporte le premier prix qui est composé d’un ordinateur portable, d’un enregistreur portable et d’un casque audio.
Les autres lauréats ont aussi été primés en fonction de leur classement. Les productions sur l’ensemble sont des articles de presse, des articles de blogs, des reportages radios et des vidéos. Elles ont été évaluées par un jury composé de 7 membres. Au départ, ce sont 20 journalistes-animateurs et 18 personnes désignées comme influentes qui ont participé au projet. “ En amont, ils ont bénéficié à cet effet, de formation et de coaching”, a indiqué le directeur pays de Search For Common Ground, Lawali Garba.
Pour lui, l’objectif de ce prix est « d’encourager les meilleures productions qui se sont distinguées et d’inciter d’autres jeunes à imiter le travail qui a été fait ». Et pour l’ambassadrice du Canada au Burkina Faso, Lee-Anne Hermann, le plus important c’est l’après projet. Pour ce faire, les jeunes doivent “continuer à appliquer, de lutter, essayer de combattre les violences intercommunautaires et promouvoir la cohésion sociale”.
Aussi, plus de 120 jeunes ambassadeurs de la paix ont été impliqués dans ce projet en plus des influenceurs, des animateurs et des journalistes. Selon le chef du projet Souleymane Maïga, les ambassadeurs de la paix ont pu sensibiliser les populations de 6 communes en suivant un mécanisme préétabli.
La ministre de la transition digitale, marraine de la cérémonie qui s’est fait représenter a indiqué que le projet “ est en adéquation avec le premier pilier du Burkina Faso qui est de lutter contre le terrorisme”. De même, elle se réjouit de l’utilisation des outils digitaux dans la recherche de la paix au Burkina Faso.
La cérémonie de remise de prix a été ponctuée par des prestations humoristiques et de slam. Le projet est financé par le Canada, principal bailleur. Il arrivera à terme au mois de septembre 2023 alors qu’il a débuté en octobre 2021.
Frédéric R. ZOUNDI, Awa SAWADOGO (Stagiaires)
Faso7