Lutte contre le cancer du col de l’utérus : Une soixantaine de journalistes outillés par la COBUCAN




La Coalition burkinabè contre le cancer (COBUCAN) a organisé un atelier de formation sur le cancer de col de l’utérus (CCU) au profit d’une soixantaine d’hommes et femmes de média, ce jeudi 25 mai 2023 à Ouagadougou. L’objectif de cette formation est de renforcer les connaissances des participants sur le cancer du col de l’utérus au Burkina Faso.
Pour éliminer le cancer du col de l’utérus au Burkina Faso, la Coalition burkinabè contre le cancer a initié une formation au profit des journalistes. Cet atelier vise à donner aux participants des rudiments nécessaires pour l’élaboration et la diffusion des messages afin de lutter contre le cancer de col de l’utérus.
Selon le Pr Nayi Zongo, président de la COBUCAN, la mortalité liée au cancer du col de l’utérus a augmenté au Burkina Faso et cela est liée au retard de diagnostic du cancer. A en croire le Professeur, les femmes mettent du temps avant de faire le dépistage du cancer du col de l’utérus dans les centres de santé. A l’issue de cette formation, le président de la COBUCAN dit souhaiter que les journalistes communiquent non seulement en français, mais aussi dans les langues nationales pour sensibiliser les populations sur le cancer de col de l’utérus.
Il par ailleurs invité les femmes et les jeunes filles à se faire dépister et à se faire vacciner gratuitement. En effet, selon lui, le dépistage des lésions précancéreuses et le traitement du cancer du col de l’utérus ainsi que les vaccinations sont gratuits dans les centres de santé publique et dans les services de santé semi-publics au Burkina Faso.
Une formation appréciée par les journalistes
« L’objectif principal de la Coalition burkinabè contre le cancer est de sensibiliser la population et faire des plaidoyers pour que la mortalité par le cancer de façon globale diminue au Burkina Faso particulièrement la mortalité liée au cancer du col de l’utérus. (…) La mortalité due au cancer de col de l’utérus aurait fortement diminué grâce à une bonne communication régulière. Et nous avons organisé cette formation pour que les hommes et femme de média aient une bonne connaissance et de bonne notion de base qui va leur permettre de faire une bonne communication », a-t-il indiqué.
Sié Sidoine Kambou, journaliste à la radio Ouaga Fm, ayant pris part à cette formation, a salué les initiateurs. Il dit être prête à apporter sa contribution à lutter contre la maladie en sensibilisant les populations.
« Si cette formation n’existait pas, il fallait forcément la créer. Donc, nous avons pu avoir accès à quatre principales communications. Et dans ces différentes communications, nous avons compris les dangers liés à cette question du cancer du col de l’utérus. (…) Nous avons eu des informations bien fournies et nous allons maintenant à notre tour les transmettent à nos éditeurs, à nos téléspectateurs et à nos lecteurs », a-t-il fait savoir.
Les journalistes appelés à jouer leur partition
Présente à la cérémonie d’ouverture, Dr Estelle Dabiré/Dembélé, secrétaire générale du ministère en charge de la santé, a indiqué que le cancer du col de l’utérus est le type de cancer le plus fréquent chez les femmes au Burkina Faso. Elle a donc invité les journalistes à être des relais pour freiner cette maladie à travers une bonne communication dans leurs différents médias.
« Nous pensons qu’à la suite de toutes ces informations que vous (journalistes, ndlr) auriez, que vous puissiez dans vos canaux de communication, les communiquer aux populations afin de permettre aux femmes et aux jeunes filles qui sont une grande cible, de profiter des stratégies qui existent et de savoir comment elles peuvent prendre les précautions pour éviter au maximum le cancer du col de l’utérus », a-t-elle exhorté.
Lazard KOLA
Faso7