Burkina Faso : Conférence internationale sur la protection des données à caractère personnel en Afrique

La protection des données à caractère personnel des populations sur les plateformes numériques constitue pour les autorités de protection, une préoccupation majeure, face aux multiples atteintes aux droits des personnes et aux publications illicites de tout genre qui mettent souvent en péril la cohésion sociale et le vivre-ensemble. C’est dans ce sens, qu’ils se sont réunis ce mardi 9 mai 2023, à Ouagadougou, autour du thème, « Protection des données à caractère personnel et de la vie privée sur les plateformes numériques : enjeux et perspectives ».

En vue de renforcer les capacités des acteurs du numérique et de réfléchir sur une meilleure protection des droits des personnes sur le continent africain, en lien avec l’usage de leurs données personnelles sur les plateformes numériques d’une manière générale et sur les réseaux sociaux en particulier, une conférence internationale est organisée ce mardi 9 mai 2023. Il s’agit de permettre aux participants de réfléchir sur la thématique, en vue de trouver des solutions et de créer un cadre de partage d’expérience.

Cette conférence internationale se tient du 9 au 12 mai 2023.

Selon Marguerite Ouédraogo/Bonané, présidente de la Commission de l’Informatique et des Libertés (CIL), la conférence internationale est un cadre d’échange d’expériences au regard des communicateurs venus de différents horizons et qui partageront leurs expériences en matière de protection des données personnelles. Elle constitue également un cadre qui permettra aux participants, aux acteurs d’échanger et de trouver des meilleures solutions pour éviter les écuelles sur les plates-formes numériques.

« Avec cette situation d’insécurité que nous vivons nous en tant qu’autorités de protection, nous avons pour mission d’assurer un rôle d’éveil juridique et technologique, afin d’amener tous ses acteurs qui sont sur le terrain, les Forces de Défense et de Sécurité à rester vraiment courageux face à l’adversaire, à ne pas partager les données auxquelles ils auront affaire sur le terrain. Également à nos populations à ne pas partager les données de ces FDS afin de ne pas les exposer », a-t-elle déclaré.

Selon Marguerite Ouédraogo/Bonané, présidente la Commission de l’Informatique et des Libertés (CIL), la conférence international est un cadre d’échange d’expériences.

Cette conférence internationale, associée à la 6e Assemblée Générale du Réseau Africain des Autorités de Protection des Données Personnelles (RAPDP) est placée sous la présidence du Capitaine Ibrahim Traoré, Président de la Transition, représentée par son directeur de cabinet (DIRCAB), Capitaine Martha Céleste Anderson Dekomwin Medha.

Selon lui, la lutte contre les cybercriminels qui trafiquent les données personnelles qui troublent la quiétude des Etats et des entreprises ne saurait être une lutte individuelle, mais collective. « Tout comme la sécurité physique, la protection de nos vies privées doit être assurée. Le recours de plus en plus fréquent et généralisé au moyen de communication de plus en plus sophistiqués a eu pour effet d’entraîner des dérives dont les conséquences sont multiples aussi bien pour les personnes physiques que les entreprises et les Etats », a-t-il affirmé.

De l’avis du directeur de cabinet du président de la Transition, cette conférence met en exergue l’importance des points de réflexion à aborder et présente un double intérêt pour les pays. En effet, elle témoigne d’une part, la protection des Etats africains à prendre en compte dans un monde de plus en plus numérisé, la question de la souveraineté numérique et souligne d’autre part l’importance de la protection des droits humains, la responsabilité d’entreprise dans un espace africain en proie de l’évolution numérique.

« Les données personnelles constituent la matière première la plus bénéfique en termes de rendement des technologies de l’information et de la communication. C’est donc dire que de plus en plus, les données personnelles de nos concitoyens font l’objet de manipulation toutes aussi diverses que complexes et de nature à réduire nos droits fondamentaux », a laissé entendre le Capitaine Medha.

« Tout comme la sécurité physique, la protection de nos vie privées doit être assurée », Capitaine Martha Céleste Anderson Dekomwin Medha, directeur de cabinet du directeur de cabinet du président de la Transition.

Au cours de cette conférence internationale qui se tient du 9 au 12 mai 2023, plusieurs thématiques seront abordées. Il s’agit entre autres des fondamentaux de la protection des données, l’usage des données sur les plates-formes numériques, les bases de données sectorielles qui sont souvent constituées et qui méritent d’être protégées et les partages d’expérience sur les mécanismes de gestion des plaintes en lien avec les plateformes numériques. 

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