Burkina Faso : La Première Dame et l’UNFPA lancent un projet d’environ 800 millions pour outiller les jeunes à mieux exercer leurs droits en santé sexuelle et reproductive


Le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA) en collaboration avec la Fondation KIMI, l’Association Burkinabè pour le Bien-Être Familial (ABBEF) et JOICFP ((Japanese Organization for International Cooperation in Family Planning) Organisation) ont mis en place un projet intitulé « Renforcer la capacité des jeunes et des adolescent-e-s à exercer leurs droits en matière de sante sexuelle et reproductive ».Le lancement officiel de ce projet a eu lieu à Ouagadougou ce 28 juillet 2020 en présence de plusieurs autorités dont l’épouse du Chef de l’Etat, Sika Kaboré, le Representant Résident de l’UNFPA au Burkina, le ministre des affaires étrangères et le minsitre d’Etat et de l’administration territoriale.
Selon les initiateurs du projet, son objectif fondamental est l’amélioration de la santé et des droits sexuels et reproductifs des adolescents et des jeunes. Pour sa réalisation, il s’étendra sur 03 trois ans (2020-2023) dans deux régions du Burkina Faso à savoir la région du Centre et celle du Centre Ouest. Dans la région du Centre, l’exécution du projet se fera dans le district sanitaire de Bogodogo et celui de Sig-noghin. Pour ce qui est de la région du Centre Ouest, ce sont les districts sanitaires de Sabou et de Réo qui ont été retenus pour mettre en pratique le projet.



Par ailleurs, afin de pouvoir mieux aider les jeunes à « renforcer et à exercer leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive », l’UNFPA et ses collaborateurs entendent également mettre l’accent sur le renforcement des capacités des acteurs qui peuvent influencer les jeunes et les adolescents dans leurs prises de décision en matière de santé sexuelle et reproductive. Il s’agit en autres des enseignants, des prestataires de services de santé sexuelle et reproductive et les membres adultes de la communauté. L’implication de ces personnes devrait permettre de faciliter l’accès à l’information pour les jeunes et faciliter aussi les échanges entre les différents acteurs qui interviennent dans le domaine. Enfin l’implication des autres acteurs dans le projet vise à tirer profit des technologies de l’information et de la communication dans le cadre de la santé sexuelle et reproductive.
Un projet financé par le Japon
D’un montant total de de 1,38 millions de dollars US (environ 786 600 000 FCFA), le projet qui est financé par l’Etat du Japon, sera mis en place concrètement par la création de conditions d’accès aux informations et aux services de santé sexuelle et reproductive. Aussi, selon les initiateurs, des services de santé sexuelle et reproductive de qualité seront mis à la disposition des jeunes ainsi qu’un environnement « propice et favorable à la promotion de la SSR ». Le dernier volet de la mise en œuvre concrète du projet, sera la coordination, la suivi évaluation de sa mise en œuvre avec des personnes ressources.
Présent au Burkina Faso depuis 45 ans, le Représentant Résident de L’UNFPA au Burkina Faso a tenu à rassurer de la détermination de son organisation à travailler de manière à faire du projet un succès. « L’UNFPA assurera pleinement son engagement à travers la coordination globale du projet et travaillera à garantir avec la Fondation KIMI, ABBEF et JOICFP l’atteinte des objectifs et résultats assignés au projet », a déclaré Auguste Kpognon.
Sika Kaboré, l’épouse du Chef de l’Etat, par ailleurs présidente de la fondation KIMA et présidente du comité d’organisation de cette cérémonie de lancement officiel du projet, a tenu à saluer et féliciter tous les acteurs qui ont travaillé à la réalisation de ce projet. La femme du chef de l’Etat a mentionné les chiffres en rapport avec la santé sexuelle et reproductive des jeunes et des adolescents. « Selon l’EDS IV (Enquête démographique de la Santé) le pourcentage des adolescents de 15-19 ans ayant déjà commencé leur vie féconde était de 23,8% pour l’ensemble du pays avec une prépondérance en milieu rural (29,2%) par rapport aux villes (12,6%) », a-t-elle déclarée.
« la face visible de l’iceberg »
Malgré les chiffres et les conséquences de cette fécondité des jeunes qui sont entre autres les grossesses précoces, des avortements clandestins avec une forte prévalence des infections sexuellement transmissibles, la Première dame estime que ce n’est que « la face visible de l’iceberg » mais traduit le défi auxquels le Burkina Faso fait face en matière de santé sexuelle et reproductive des jeunes et des adolescents.



Après avoir lancé officiellement le projet, Sika Kaboré a exhorté les jeunes qui sont non seulement acteurs du projet mais aussi bénéficiaires, à s’engager pour sa réussite. « M’adressant plus particulièrement aux jeunes et adolescents des régions bénéficiaires, je voudrais leur dire que le projet leur appartient. (…). Je voudrais même ajouter qu’à partir de cet instant, la balle est dans votre camp. A vous d’en faire votre profit », s’est-elle exprimée.
Il faut noter que les participants composés de jeunes, de leaders coutumiers et religieux, et des acteurs de l’éducation sont venus non seulement des arrondissements de la commune de Ouagadougou mais aussi de Réo, Sabou, Kombissiri et Ziniaré.La cérémonie de lancement en plus d’être marquée par de brillantes communications sur l’état des lieux des SSR au Burkina Faso, a également offert à ces participants une présentation théâtrale afin de mettre en lumière le niveau de sous information des populations sur la question de la santé sexuelle et reproductive.
Amadou ZEBA
Faso7
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