Bassolma Bazié : « Être un complice ou un indifférent dans le bradage de l’Education d’un Enfant, c’est œuvrer pour » l’industrie du crime » »


Ceci est une tribune de Bassolma Bazié secrétaire général de la CGT-B et porte-parole des syndicats en lutte contre l’application de l’IUTS sur les primes et indemnités des agents publics au Burkina Faso.
NON A L’INDUSTRIE DU CRIME
Une conscience capable de gronder, donc qui s’impose comme le tribunal de l’« ÂME », est celle permettant de savoir que l’on existe : un être pensant, bâtisseur, et possédant une sensibilité « HUMAINE » !
En un « PERE », cette conscience existentielle empêche de donner à un Enfant une « VIPERE » à la place du « PAIN » qu’il demande.
En une « AUTORITE », cette conscience existentielle empêche de semer de l’insécurité lorsqu’un Enfant exhorte d’être sécurisé.
En un « CITOYEN », cette conscience existentielle empêche qu’on soit le prototype promotionnel de la médiocrité et de l’indignité aux yeux d’un Enfant.
En un « EDUCATEUR », cette conscience existentielle empêche qu’on broie son fruit, son œuvre sacerdotal (son Enfant par devoir social et national) sur l’autel de l’injustice et des ambitions nauséabondes.
Mais, lorsqu’un « PERE » ou une « AUTORITE » ou un « CITOYEN » ou un « EDUCATEUR » est capable de servir à un « Enfant » :
– une vipère à la place du pain demandé;
– l’insécurité à la place de la sécurité exhortée;
– l’injustice à la place de la justice commandée;
– la médiocrité à la place de la méritocratie voulue;
– le broyage de son fruit sur l’autel des ambitions égocentriques ;
inévitablement, ce « PERE », cette « AUTORITE », ce « CITOYEN », cet « EDUCATEUR » l’a rendu « ORPHELIN ».
Rendre un « ENFANT ORPHELIN », ce n’est pas seulement le privé de ses « PARENTS BIOLOGIQUES », c’est aussi et surtout le priver de la bonne « EDUCATION » : le SAVOIR, le SAVOIR-FAIRE et le SAVOIR-ÊTRE.
Ayons donc cette conscience existentielle qui nous permette de comprendre que, sans une bonne Education, le riche n’est que de la boue saupoudré d’or ; Une bonne Education vaut mieux qu’un bon héritage, d’où : telle éducation, tel fruit !
Ainsi, en objectif de l’implantation de leur « INDUSTRIE DE CRIME », ils ont tenté et pu imposer aux consciences fragiles la substitution du terme « ENSEIGNER » à « EDUQUER ». En effet, dans une Société de valeurs humaines promues, au moment où un Educateur (Enseignant doté de sensibilité humaine et soucieux du devenir de son fruit de mission sacerdotale) vit et partage symbiotiquement la douleur de son « produit humain » : cet EDUCATEUR, son sommeil ne peut qu’être perturbé lorsqu’il sent de la pyromanie sur l’avenir de son produit humain.
Lorsqu’un « PERE » ou une « AUTORITE » ou un « CITOYEN » ou un « EDUCATEUR » possède cette conscience existentielle, il se détermine et s’engage contre cette « INDUSTRIE DU CRIME », où :
– on parle au nom des Parents sans être un moindre « PERE » !
– on agit au nom de l’Etat, sans être une moindre « AUTORITE » !
– on parle en Citoyen, tout en étant un vulgaire « REPETITEUR » !
– on se dit Educateur, tout en roulant à tous les carrefours de mondanités sa « CONSCIENCE » !
Or, les consciences qui ont beaucoup roulé, perdent en roulant leurs angles, leur raideur et leur virginité, et au finish, ça devient moins qu’un « Être Pensant », un Homme. D’autant que ce qui fait un Homme est sa conscience ; ce qui fait la valeur d’un Homme, c’est sa constance dans la dignité ; ce qui fait l’éclat d’un Homme, c’est sa cohérence, même dans les moments orageux.
Voilà pourquoi Albert EISTEIN a intimé presque : « Ne faites rien contre votre conscience, même si l’Etat vous le demande. ».
Être un acteur, un complice ou un indifférent dans le bradage de l’Education d’un Enfant, c’est œuvrer pour « l’INDUSTRIE DU CRIME » : un criminel étant un concentré de manquements éducatifs, biologiquement animé, appuyant sur toute gâchette de douleurs et de désolations.
Notre conscience existentielle est pour notre « ÂME », dans une société de douleurs, ce que représentent les phares pour un camion-citerne plein d’hydrocarbures à grande allure sur une route « biodégradable ». Veiller sur nos fruits d’éducation comme la prunelle de nos yeux est un devoir dans une société dégoulinant de meurtriers de toute nature !
Halte aux coups de pilons sur l’avenir de la JEUNESSE !
Bassolma BAZIE