Komsilga : 50 femmes déplacées internes formées en maraîchage par l’ONG Sauve ma Patrie

L’ONG Sauve ma Patrie organise un projet pilote d’une formation en maraîchage au profit de 50 femmes déplacées internes, accueillies dans la commune de Komsilga. Cette formation va durer 10 jours à partir de ce 24 août 2023 dans le village de Kienfangué, commune de Komsilga.

Les 50 femmes qui vont bénéficier de ce projet pilote ont pour la plupart fui Namsiguia, province du Bam, région du Centre-Nord, à cause de l’insécurité. C’est dans ce sens que les responsables de l’ONG Sauve ma Patrie ont entrepris de former les femmes afin de les aider à sortir de leurs difficultés, avec l’appui financier de l’ambassade de France au Burkina Faso.

Durant ces 10 jours, elles seront séparées en groupes de 10 personnes. Chaque groupe sera formé sur deux jours, portant sur la mise en place d’une pépinière, la production de fertilisants et de répulsifs biologiques.

Les apprenantes dans l’action-©Faso7

« On va faire le tour ensemble. Elles seront en contact direct avec la nature et elles vont découvrir certaines plantes qui ont un caractère répulsif pour certains ravageurs », a expliqué Romaric Sawadogo, technicien agricole et formateur.

Ben Ismaël Nombré, président de l’association Sauve ma Patrie, a annoncé qu’à la suite de leur formation, ces femmes auront un an d’essai. Dans ce cadre, un propriétaire terrien, en collaboration avec l’ONG est prêt à leur octroyer un terrain d’un hectare pour qu’elles fassent de la culture hors-saison. Elles auront également du matériel agricole, notamment des daba, des pulvérisateurs, des brouettes, des motopompes et de l’engrais. Notons aussi que le site choisi est doté de ressources en eau.

Ben Ismaël Nombré-©Faso7

« L’autre volet de ce projet consiste à accompagner ces femmes dans la vente de tout ce qu’elles vont produire. Cela signifie que lorsqu’elles vont par exemple cultiver des tomates, nous allons réfléchir à la manière de les conserver et de les commercialiser. Une partie de l’argent reviendra à ces femmes pour qu’elles puissent subvenir à leurs besoins. L’autre partie sera utilisée pour poursuivre la production. Ainsi, elles pourront gagner en autonomie », a ajouté le président de l’ONG.

« Nous allons travailler avec ardeur » (Fatimata Konfé) ©Faso7

Fatimata Konfé est l’une des apprenantes. Âgée d’une cinquantaine d’années, elle a fui Namsiguia à cause de la menace terroriste et elle a été accueillie sur le site des déplacés internes de Komsilga depuis la date da période de la Tabaski en 2022. Depuis son arrivée, elle cultive dans les champs d’autrui pour subvenir à ses besoins.

Concernant ce projet, Fatimata Konfé estime qu’il les aidera à devenir autonomes. « Nous sommes heureuses de bénéficier de ce projet qui va nous aider à gagner en autonomie. Si nous avons un métier, nous serons plus sereines. Comme nous n’avons pas d’autres choix, soyez assurés que nous allons travailler avec ardeur pour pérenniser cette activité », a-t-elle laissé entendre.

Les porteurs du projet envisagent de l’étendre

Rappelons qu’il s’agit d’un projet pilote. Si la période d’essai de ces 50 bénéficiaires est concluante, les responsables de Sauve ma Patrie envisagent d’élargir le nombre de bénéficiaires. « Nous espérons que les personnes bien intentionnées soutiendront cette initiative », a laissé entendre Ben Ismaël Nombré.

Léonce Tiendrébéogo a représenté la délégation spéciale de Komsilga lors du lancement de ce projet. Cette activité va aider ces bénéficiaires et réduire les charges de l’État. « Actuellement, nous accueillons trois mille déplacés internes et leur prise en charge n’est pas simple. L’État ne peut pas tout faire. Nous constatons que des personnes bien intentionnées apportent leur soutien à ces personnes au jour le jour. Nous ne pouvons que continuer d’encourager des initiatives telles que celle de l’ONG Sauve ma Patrie », a-t-il déclaré.

Pour rappel, l’ONG Sauve ma Patrie existe depuis 4 ans. Elle intervient principalement dans l’assistance aux personnes déplacées internes. L’ONG Sauve ma Patrie mène ce projet pilote sous le financement de l’ambassade de France au Burkina Faso. Ce projet sur la culture maraîchère s’élève à 5 millions FCFA. Par ailleurs, les deux partenaires collaborent sur un autre projet dans le domaine de l’assainissement.

Josué TIENDREBEOGO

Faso7

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Un commentaire

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