Burkina Faso : Vers une opérationnalisation de l’agriculture contractuelle

La stratégie nationale de développement de l’agriculture contractuelle et son plan d’action triennal ont été validés ce jeudi 25 mai 2023 à Ouagadougou au cours d’un atelier qui a connu la participation de plusieurs acteurs intervenants dans l’agriculture. C’est le secrétaire général du Ministère de l’Agriculture des Ressources animales et halieutiques, Saïdou Sankara, qui a donné le coup d’envoi des travaux avant de se retirer.

Après des heures d’échange autour du projet de « STRATÉGIE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE CONTRACTUELLE 2023 – 2027 » et son « Plan d’actions », le document est adopté à l’unanimité par les participants. Ce sont une trentaine de structures qui ont participé aux discussions qui ont abouti à l’adoption de la stratégie.

Au cours des discussions, plusieurs intervenants sont revenus sur l’achat institutionnel et la volatilité des prix dans le cadre du projet de l’agriculture contractuelle. Mais pour les consultants et les services techniques qui ont mis en œuvre la stratégie, des concertations sont initiées afin d’adapter l’achat institutionnel aux réalités du terrain à travers la mise en place d’une plateforme adéquate. En ce qui concerne la volatilité des prix, ils rassurent que le cadre juridique de l’agriculture contractuelle favorise des contrats taillés sur mesure entre les différents partenaires.

Pour le secrétaire général du Ministère de l’Agriculture des Ressources animales et halieutiques, Saïdou Sankara, l’agriculture contractuelle “constitue un levier majeur” pour “la stabilisation et le développement” du Burkina Faso. Elle va permettre aux institutions d’acheter la production des agriculteurs avant même le début de la campagne et “cela permet aux producteurs de savoir qu’il n’y aura pas de mévente sur leurs produits”, a indiqué Saïdou Sankara. Il ajoute par ailleurs que cela va permettre aux producteurs d’avoir “un état d’esprit dans le sens d’améliorer la production”.

Le plan triennal qui est aussi adopté dans le cadre de la stratégie globale sera financé à hauteur de 13,2 milliards. Ce financement va contribuer directement à la formation des acteurs et à l’implémentation des systèmes d’agriculture contractuelle.

Selon Karim Traoré, participant et membre de la Fédération des industries agro-alimentaires du Burkina (FIAB), ce qui manquait au Burkina Faso pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, c’est bien l’agriculture contractuelle. La mise en place de cette stratégie va donc permettre de “rassurer les maillons de ce secteur pour que chacun puisse avoir ce qu’il veut par rapport à ses contrats” s’est-il réjoui.

Dans les prochains jours, la stratégie sera transmise à la commission nationale de planification du développement (CNPD) pour être examinée avant qu’elle ne parvienne aux plus hautes autorités.

Frédéric R. ZOUNDI (Stagiaire)

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