Effort de guerre : Les habitants et les déplacés internes de Pama apportent 560 000 F CFA
Les habitants et les déplacés internes de la ville de Pama dans la région de l’Est ont participé à l’effort de guerre. Ce mardi 18 avril 2023, un chèque de 560 000 Francs CFA a été déposé au trésor public comme leur contribution. Joint par Faso7, Salifou Thiombiano, le point focal de cette action à Ouagadougou a livré plus de détails.
560 000 Francs CFA, c’est la contribution des habitants de Pama et des déplacés internes. Selon Salifou Thiombiano, le point focal de cette action à Ouagadougou, « le don peut paraître curieux et discutable à plusieurs égards et surtout un don venant de ceux qui en ont beaucoup plus besoin ».
Pour lui, en dépit des difficultés que la localité rencontre, étant en proie à la menace terroriste, les populations n’ont pas voulu rester en marge de l’appel du président du Faso à participer à l’effort de guerre. « Les personnes qui ont contribué à l’effort de guerre sont celles qui n’ont pas pris la tangente, mais qui sont restées garder la maison Pama et les personnes déplacées internes », a-t-il ajouté.
Sur la situation qui prévaut actuellement à Pama, Salifou Thiombiano a laissé entendre qu’elle « est restée depuis plus d’une année dramatique ». C’est un constat alarmant qu’il a fait. « La population est prise en étau, et même sous blocus depuis plus de 17 mois, empêchant les citoyens de circuler à plus de 200 m de la ville. (…) La voie de contournement est aussi bloquée et ça rend difficile les conditions de vie des citoyens », a-t-il déclaré.
Allant plus loin, Salifou Thiombiano a martelé que les habitants de Pama et en général ceux de la région de l’Est se sentent « abandonnés ». « C’est le sentiment d’abandon, de délaissement de la part de l’État central, et cela, depuis 1960. (…) Il faut dépassionner les oreilles et entendre ce message qui circule dans la région de l’Est », a-t-il signifié.
Il a appelé alors à ne pas faire perdurer ce sentiment avant d’ajouter que les populations croient en l’Etat, raison pour laquelle elles ont contribué à l’effort de guerre. À l’endroit de ses camarades et des populations des régions en proie à l’hydre terroriste, Salifou Thiombiano a aussi appelé à « rester combatifs et croire à un lendemain meilleur », car dit-il, « il faut se rappeler que nos ancêtres nous ont laissé un héritage et l’héritage, c’est la combativité ».
Basile SAMA
Faso7
