Burkina Faso : Le Consortium « Right To Grow » restitue les résultats de l’étude « Genre et dynamique des pouvoirs »

Le Consortium « Right To Grow » a procédé à la restitution du rapport de l’étude « Genre et dynamique des pouvoirs dans les régions de l’Est, du nord et du Centre-Nord, ce jeudi 30 mars 2023. Les résultats de cette étude visent à renforcer les connaissances des organisations de la société civile locales afin qu’elles soient efficaces dans le plaidoyer sur toutes les questions liées au genre.

Ces résultats révèlent des inégalités liées au genre et qui empêchent les femmes de participer au développement et de pouvoir prendre soin de leurs familles. Cela est dû au fait que la majorité des femmes, soit 52,20 %, pensent que les hommes sont supérieurs aux femmes dans les zones d’études. Une grande partie des personnes enquêtées pensent que la femme n’a pas droit au crédit ou prêt dans une micro-finance sans l’autorisation de l’homme. Selon l’expert en genre et développent, Bruno Zouré, la femme est au cœur de la lutte contre la malnutrition.

« Cette étude a permis de ressortir les inégalités genre qui empêchent une partie de la population notamment les femmes de participer au développement et de pouvoir nourrir décemment leurs progénitures », a indiqué l’expert.

Pour Sidibou Orkiatou Zampou, coordinatrice du consortium, ces résultats sont aussi la preuve de la situation sécuritaire du pays.

« Les résultats dépeignent vraiment le contexte au niveau du Burkina Faso et vous le savez, la dégradation du contexte sécuritaire n’a pas arrangé les choses et aujourd’hui plus que jamais le rôle de la femme est délaissé. La femme est ou du moins la contribution de la femme n’est pas assez valorisée quand bien, on sait, que ce soit au niveau familial, au niveau communautaire, c’est la femme qui joue le rôle central en matière de nutrition, donc les résultats de ces études nous donnent des évidences pour appuyer nos actions de plaidoyer », a-t-elle expliqué.

À la sortie de cet atelier, des recommandations ont été faites au consortium pour favoriser une dynamique de changements positifs et durables. On peut citer entre autres l’élaboration d’un plan d’action genre de mise en œuvre de la stratégie de plaidoyer du projet « Right to Grow », et le renforcement des capacités des acteurs et actrices concernés en genre et nutrition.

Il faut noter que le Consortium est composé de six (06) ONG dont Save the Children International, Action Contre la Faim, The Hunger Project Burkina Faso, Centre for Economic Gouvernance and Accountability in Africa (CEGAA), le Réseau de la Société civile pour la Nutrition (RESONUT) et l’Association Monde Rural (AMR).

Amadou Makoulou KARAMA (Stagiaire)

Faso 7

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