Burkina Faso : Dans l’univers de BLACKTIMI Make Up

L’entrepreneuriat au Burkina Faso est de plus en plus occupé par des jeunes. Ils se lancent dans les métiers qui les passionnent. C’est le cas de Koritimi Zouré, étudiante en management culturel, à l’Université Joseph Ki-Zerbo. En plus des études, elle fait le maquillage. À l’occasion du 8-Mars, Faso7 est allé à sa rencontre.

Elle se nomme Koritimi Zouré, étudiante en management culturel, à l’Université Joseph Ki-Zerbo. Passionnée de maquillage, elle s’est auto-formée. « Personnellement, je n’ai pas fait des formations parce que j’ai appris de moi-même. Je peux dire que je me suis auto-formée en regardant les vidéos », informe-t-elle.

Aujourd’hui, la jeune étudiante est propriétaire d’un salon de maquillage. Elle y fait aussi bien le maquillage que des poses perruques, la vente des articles de maquillage, des soins de pieds et la manucure-pédicure.

Le salon de Korotimi Zouré est situé non loin du marché de Cissin dans la ville de Ouagadougou. Il porte le nom, « BLACKTIMI Make Up ». « TIMI vient de mon prénom KORITIMI. Je l’ai juste coupé, parce que les gens aiment m’appeler TIMI et BLACK, en anglais qui veut dire ‘noir’. J’ai pris le black pour dire Africain en fait, mais pas peau noire, forcément», explique-t-elle.

Dans le salon BLACKTIMI Make Up, plusieurs types de maquillage sont disponibles pour les clientes avec différents coûts. En effet, le maquillage simple coûte 10 000 F CFA alors que le maquillage avec les cils coûte 12 000 F CFA. Pour une mariée, le maquillage a un coût total de 30 000 F CFA. Au cas où le maquillage nécessiterait un déplacement, la mariée est tenue de payer les frais de déplacement, en plus du coût du maquillage.

« Pour un maquillage d’anniversaire, le coût s’élève par exemple à 12 000 F CFA. Pour un shooting, le coût  est de 15 000 F CFA parce qu’il faut faire un contouring complet (contouring consiste à redessiner ou bien remodeler le visage de la personne), afin que l’effet soit joli, lorsque le photographe fait ses images », détaille la demoiselle du pinceau de maquillage.

Korotimi Zouré fait également dans le maquillage artistique et cinématographique. Malheureusement, elle n’a pas encore eu l’occasion de travailler dans un film pour faire ses preuves. Par contre, elle est en contact avec un réalisateur et espère être la maquilleuse pour sa prochaine oeuvre.

Pour se faire de la visibilité et faire connaître son travail, elle passe par ses amies pour informer de bouche à oreille. Elle se fait aussi présente sur les réseaux sociaux, dans le but d’accentuer sa visibilité. Il s’agit de Facebook, WhatsApp et Tik Tok.

En ce qui concerne la commémoration de la journée internationale de la femme, le 8-Mars, la propriétaire du salon Backtimi Make up pense que les femmes doivent réfléchir sur leur contribution dans la lutte contre l’insécurité. «Les femmes doivent s’asseoir et essayer de voir comment elles peuvent participer, réfléchir sur la question même de l’insécurité au Burkina Faso. Comment elles peuvent contribuer à ramener la paix et la sécurité de notre pays. Je pense qu’elles ne doivent pas, par exemple penser au djandjoba comme elles ont l’habitude de le faire, parce que la situation actuelle, nous concerne tous. En tant que femme, je pense qu’on doit réfléchir beaucoup sur cette question », se prononce-t-elle.

En termes de projet, Korotimi Zouré désire être polyvalente. « Je pense que lorsqu’on a un projet, il faut penser à innover et à chercher à faire autre chose que de rester dans ce qu’on fait, donc j’aimerais être polyvalente parce qu’il y a d’autres choses que j’aime aussi », annonce-t-elle.

Korotimi Zouré a le soutien de son papa, Souleymane Zouré qui, vivant à plusieurs kilomètres de Ouagadougou, a laissé entendre que sa fille est « battante et courageuse ».

Selon lui, le fait de concilier les études et le maquillage, c’est  difficile certes. Mais avec la volonté et la détermination, c’est possible. Il lui a adressé des mots d’encouragement à l’occasion de la journée internationale de la femme, 8-Mars.

« A l’occasion du 8-Mars, je t’encourage à continuer sur cette même lancée. Il faut toujours te battre, car seul le travail paye. Bonne fête de 8-Mars et bonne chance à toi », a souhaité M. Zouré à sa fille.

Korotimi Zouré fait partie de plusieurs jeunes filles qui ont pris d’assaut le terrain de l’entrepreneuriat pour accompagner leurs études et ou service.

Alice THIOMBIANO

Faso7