8-Mars 2023 : L’ALT initie des réflexions sur la responsabilité des femmes dans la consolidation de la paix




Dans le cadre de la célébration de la 166e Journée Internationale des Droits de la Femme, l’Amicale des femmes de l’Assemblée Législative de Transition et la Commission en charge du Genre, ont initié une conférence publique ce 8 mars 2023 au sein de l’hémicycle. Elle a porté sur le thème : « Défis sécuritaires et sanitaires : quelles stratégies pour une meilleure protection des femmes ? ». Des femmes députés, policières et membres d’associations féminines y ont pris part.
À cet effet, les initiateurs ont convié deux panélistes. Il s’agit en premier de la Sociologue Julienne Gué. Sa présentation a porté sur le thème « Rôle et responsabilité de la femme et de la fille dans la consolidation de la paix et la sécurité ».
Au cours de son exposé, la paneliste a rappelé que les femmes au sein de la société jouent des rôles majeurs comme la médiation, l’appui conseil et l’éducation, tout en rappelant qu’il y a eu des femmes leaders dans l’histoire africaine comme la Princesse Yennenga et Guimbi Ouattara.
À titre illustratif, la panéliste a expliqué que les femmes de la république peuvent aider à la sensibilisation et la réinsertion des femmes qui sont dans les rangs terroristes.



Par ailleurs, Julienne Gué a plaidé auprès de Ousmane Bougma, Président de l’Assemblée Législative de Transition, afin que son institution œuvre davantage en faveur des femmes.
Le deuxième panéliste est Paul Oumarou Koalaga, Fondateur de l’Institut de Stratégie et de Relations Internationales (ISRI). Son exposé a porté sur le genre dans la crise humanitaire. On retient que le panéliste a entre autres émis des recommandations à l’endroit des parties prenantes dans la réponse humanitaire au Burkina Faso.
D’abord, il a appelé les autorités burkinabè au respect des conventions qu’ils ont signées, en matière de droits humains. Ensuite, il a exhorté les organisations intervenantes dans l’humanitaire à adapter l’aide aux besoins des cibles, dont font partie les femmes déplacées internes.
Mon épouse n’est pas mon égal
S’adressant aux participants, Ousmane Bougma, le Président de l’Assemblée Législative de Transition a expliqué que les hommes refusent de laisser les femmes jouir de leurs droits, parce qu’ils ont peur et parce qu’ils ont conscience que les femmes ont le pouvoir de prendre le dessus. Il a donc exhorté les participantes à rassurer les hommes de leurs entourages que les droits qu’elles revendiquent n’ont d’autres objectifs que de construire une société beaucoup plus apaisée. Il leur a aussi conseillé d’impliquer les hommes dans leur idéal. « Les femmes, c’est plus de 50% de la population. Comment nous allons nous développer en laissant plus de 50% de la population ? », s’est-il questionné.
Le chef de la représentation nationale a aussi fait une confession lors de l’événement. « Pour ma part, ma conviction est toute faite. Mon épouse n’est pas mon égal, elle est supérieure à moi. Car sans elle, je ne serai jamais arrivé là où je suis. Car sans elle, je n’aurais pas pu faire ce que je fais. C’est elle qui me porte tous les jours. C’est grâce à elle que je me lève chaque matin avec l’espoir de pouvoir être meilleur », a-t-il dit.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7