Burkina Faso : Le Syndicat National des Travailleurs des Mines et de l’Energie dépeint les difficultés du secteur

Le Syndicat National des Travailleurs des Mines et de l’Energie (SYNATRAME) a animé une conférence de presse ce jeudi 19 janvier 2023, à Ouagadougou. Il était question pour le syndicat de se prononcer sur les maux qui minent le secteur.

Les membres du Syndicat National des Travailleurs des Mines et de l’Energie ont dénoncé les difficultés qui minent le bon fonctionnement du secteur minier et énergétique au Burkina Faso. Selon Augustin Sebgo, secrétaire général du SYNATRAME, les difficultés en question compromettent l’optimisation des profits pour le pays.

Il s’agit des difficultés liées à l’insécurité. Elles concernent entre autres l’impossibilité d’effectuer certaines missions de suivi contrôle et d’inspection ; la non maîtrise du suivi de la production et du circuit de la commercialisation de l’or produit artisanalement et la perturbation dans la poursuite des travaux de recherche géologique et minière.

Aucun agent de l’administration des mines présent lors de la coulée d’or…

A ces difficultés, s’ajoutent celles liées à la gestion institutionnelle, financière et matérielle ainsi que celles liées à la gestion de la ressource humaine. Les membres du syndicat ont aussi évoqué le manque de politique incitative des investisseurs nationaux dans le secteur des mines et de l’énergie et l’insuffisance dans l’application de certains textes réglementaires du code minier.

« Depuis le boom minier en 2010, même si des opportunités de formation ont existé, elles ont bien évidemment été inexplorées. A ce jour, aucun agent spécifique ou d’appui n’a eu l’occasion de faire une formation de perfectionnement ou de spécialisation dans un pays minier de référence. (…) Il convient de rappeler à la connaissance de l’opinion publique nationale qu’aucun agent de l’administration des mines n’est présent lors de la coulée d’or et on ne sait pas si les quantités et les titres des lingots déclarés sont fiables », a déploré Augustin Sebgo.

Les solutions proposées par le SYNATRAME

Toutefois, le secrétaire général du SYNATRAME dit reconnaître l’engagement du ministère en charge des mines à défendre les intérêts du Burkina Faso malgré les difficultés et les insuffisances. Comme contributions du ministère, le syndicat a indiqué entre autres, le renforcement des compétences à l’interne à travers des partages d’expérience entre agents pour améliorer le suivi-contrôle du secteur ; le payement de formations à titre personnel dans le cadre de l’exécution des tâches et de l’utilisation des équipements de protection individuels personnels.

Pour résoudre les problèmes que rencontre le secteur minier, le SYNATRAME a proposé la création d’une fonction minière et énergétique adaptée aux exigences du secteur, la mise en place un fonds d’intervention permanent ainsi que le renforcement de capacités des agents à travers des formations spécifiques pour mieux répondre aux exigences du secteur. Le syndicat a aussi plaidé pour le renforcement de l’ancrage institutionnel du ministère avec l’arrêt des innombrables fusions et scissions. A en croire le SYNATRAME, cette dernière recommandation vise une meilleure implémentation sur le long terme, la vision sur le secteur minier.

Lazard KOLA et Makoulou KARAMA (stagiaire)

Faso7

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