Burkina Faso : 106 milliards de FCFA pour prendre en charge et équiper les VDP


Le ministre en charge de l’économie a informé ce 9 décembre 2022 que le Burkina Faso a besoin de 106 milliards de FCFA pour la prise en charge et l’équipement des 50 000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).


« Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le gouvernement a décidé de recruter 50 000 volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Ces VDP seront payés à 60 000 FCFA par mois et par personne; ce qui doit mobiliser 36 milliards FCFA par an pour leur prise en charge. Outre cette prise en charge, il y a des armes à payer pour les équiper, des tenues pour leur habillement, des engins et du carburant pour le déplacement. Et tout cela est évalué à 106 milliards FCFA », a détaillé le ministre Aboubacar Nacanabo.
Le budget de l’Etat burkinabè est déficitaire de 600 milliards de FCFA et la prise en charge des VDP n’y est pas comprise, d’où la nécessité de trouver des ressources supplémentaires.
Le gouvernement a des propositions. Il s’agit de mettre en place un Fonds de Fonds de soutien pour l’effort de guerre. L’exécutif propose qu’il soit alimenté par plusieurs sources. « Le gouvernement a proposé aux partenaires sociaux plusieurs sources à savoir une contribution volontaire de chaque Burkinabè, le prélèvement de 1% sur le salaire net des travailleurs du public, du privé, des membres de l’ALT, des prélèvements sur les taxes sur certains produits de grandes consommations, exceptés les produits de première nécessité. Les produits concernés sont, entre autres, la boisson, le tabac, la connexion Internet, les produits de cosmétique et la parfumerie », peut-on lire dans un communiqué de la Présidence du Faso.
Propositions faites aux partenaires sociaux
La contribution de sociétés comme l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), la Loterie nationale du Burkina (LONAB), le fonds minier de développement local sera aussi sollicitée. Ce qui permettra de mobiliser 80 milliards de FCFA. Le gouvernement se propose de compléter le gap, a précisé le ministre.
Un comité de gestion, composé de personnes de bonne moralité, des organisations syndicales, du REN-LAC, de l’Autorité supérieure du contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC), sera mis en place afin de contrôler la transparence de l’administration du fonds, en plus d’un site web.
Ces propositions ont été faites à l’Union d’action syndicale et au Conseil national du patronat burkinabè lors d’une rencontre ce 9 décembre 2022 avec le Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré. Ceux-ci ont promis de rendre compte à leur base et de faire un retour au gouvernement, selon la Présidence du Faso.
Faso7