Entreprenariat féminin : Lumière sur Mamata Tapsoba, vendeuse de galettes depuis 24 ans

Mamata Tapsoba est une vendeuse de galettes. Depuis 24 ans, elle exerce ce métier qu’elle a hérité de sa mère. Entreprenante, Mme Tapsoba a innové dans la vente de ses galette pour devenir une référence pour de nombreux Ouagalais. Faso7 est allé à sa rencontre le 27 septembre 2022.

16 heures. Nous sommes à Gounghin. Un quartier populaire de Ouagadougou. Ce 27 septembre 2022, comme à l’accoutumée, Mamata Tapsoba est au four et au moulin. Assise devant son fourneau, Mme Tapsoba s’affaire à la préparation des galettes. Autour d’elle, des réfrigérateurs, des bouteilles de gaz butane, des chaises et des tables.

Exerçant ce métier depuis plus de deux décennies, Mamata Tapsoba nous confie avoir appris la préparation des galettes avec sa mère. « J’aidais ma maman quand j’étais petite et entre temps, elle était fatiguée donc je l’ai remplacée. Mais c’est en 1998 que moi j’ai commencé », indique-t-elle.

En toute chose, il faut être propre

Mme Tapsoba  a su se faire une renommée dans la vente des galettes grâce à l’hygiène. Sous le hangar de Dame Tapsoba, toute chose a sa place. Du sol carrelé aux côtés de son hangar protégé par des grilles, Mme Tapsoba fait tout pour que l’ordre et la propreté soient au rendez-vous.  « L’hygiène occupe une place de choix dans la cuisine. En toute chose, il faut être propre » souligne-t-elle.

Chaque matin et chaque soir, la vendeuse de galettes est en place pour le bonheur des clients qui viennent de plusieurs quartiers de la ville. Devant son hangar, les amoureux des galettes font toujours le rang pour se procurer les succulents « maansa » (galettes en mooré), comme l’atteste Sidi Mohamed Ouattara, un de ses nombreux clients.

Grâce aux bénéfices tirés de la vente de galette, Salamata Tapsoba est aujourd’hui infirmière – © Faso7

« On fait le rang pour payer les galettes de Mme Tapsoba parce qu’elle fait de très bonnes galettes et elle est très propre et accueillante », laisse-t-il entendre. Et c’est le même sentiment qui anime Eliaquim Faro, un grand habitué du coin. Fidèle client depuis plus de 3 ans, il vient chaque semaine se procurer des galettes. « Les galettes sont bien faites et l’endroit de la dame est aussi propre », convient M. Faro.

Cette activité que Mme Tapsoba mène est très rentable selon elle. Grâce à ce commerce, elle aide son mari dans la gestion du foyer et cela a aussi permis de scolariser ses sœurs. « La vente des galettes a été bénéfique pour nous car c’est dans la vente des galettes qu’on a pu payer mes études et je suis devenue infirmière aujourd’hui », témoigne Salamata Tapsoba, sœur de Mme Tapsoba. Malgré son occupation d’infirmière, Salamata Tapsoba, à ses temps libres, revient aider sa grande sœur.

Très entreprenante, la vendeuse de maansa a ajouté quelques cordes à son arc. En plus des galettes, Mme Tapsoba, les midis, revêt une seconde casquette. Elle vend du riz. Ainsi, outre les galettes chaque matin et soir, le riz chaque midi, toute la journée, des jus (bissap, zoom-koom, gingembre) sont vendus à ceux qui le désirent.

Et pour perpétuer son métier, Mme Tapsoba s’est aussi lancée dans la formation. Selon elle, des jeunes filles viennent apprendre la préparation des galettes.

« Chaque femme doit savoir que les travaux au sein de son foyer priment sur son travail » (Mamata Tapsoba) – © Faso7

Cependant, même si la vente des galettes génère des bénéfices pour Mme Tapsoba, il faut noter que les difficultés ne manquent pas. Selon elle, « avec la hausse des prix des produits », le travail n’est plus simple. Mais étant ancienne dans le domaine, les astuces ne foisonnent pour avoir un peu de bénéfice. « Sinon, actuellement, ce n’est pas facile. Mais si nous avons la santé, nous espérons que les choses iront mieux dans l’avenir », espère Mme Tapsoba.

Mais à écouter Mme Tapsoba, ses activités commerciales n’entravent pas celles ménagères. « Chaque femme doit savoir que les travaux au sein de son foyer priment sur son travail. Moi mon cas, j’ai des filles qui m’aident. Donc les matins, elles sortent commencer le temps que je m’occupe de la maison avant de sortir dans mon lieu de commerce », souligne-t-elle.

Pour conclure, Mamata Tapsoba conseille aux femmes de se battre et soutenir leur mari dans la gestion du ménage.

Vidéo – A la découverte de Mamata Tapsoba, vendeuse de galettes depuis 24 ans

Eliane Agnès YANOGO (Stagiaire)

Faso7

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