Burkina Faso : Le coup d’État du 30 septembre est « une rectification » de celui du 24 janvier, selon le CADES-BF

Le Cercle d’Action pour le Développement Économique et Social du Burkina Faso a donné sa lecture de la situation nationale ce vendredi 7 octobre 2022.

À peine arrivé, le MPSR 2 du Capitaine Traoré suscite déjà des conférences de presse de soutien de certaines organisations de la société civile. L’une des premières à se lancer dans cette épreuve a été le Cercle d’Action pour le Développement Économique et Social du Burkina Faso (CADES-BF).

Le coordonnateur du CADES-BF, Nestor Noufé et des camarades ont indiqué soutenir le « MPSR du peuple ». Selon ses explications, son organisation est un regroupement d’intellectuels capables de faire des propositions pour la bonne marche du pays. Cette sortie est aussi une interpellation, selon le coordonnateur du CADES-BF. Pour lui, c’est « pour interpeller les OSC de la rue ». « Nous n’allons plus rester dans nos bureaux pour écouter et laisser des gens sans niveaux et sans visions nous diriger. Vous avez constaté tout de suite à l’ALT, c’était rempli d’OSC de la rue », a-t-il martelé.

Revenant sur le coup d’état du 30 septembre, le CADES-BF soutient que c’est « une rectification » de celui du 24 janvier. Pour la réussite de l’équipe du Capitaine Traoré, le CADES-BF appelle à soutenir la nouvelle transition, car selon Nestor Noufé et ses camarades, c’est l’avenir de toute la nation qui est en jeu.

« Le peuple dans sa quête de solutions à ses maux qui gangrènent notre pays, a salué les épisodes de prises de pouvoir par les militaires. Mais la première tentative a malheureusement démontré ses limites avec l’accentuation des attaques terroristes et la multiplication du nombre de personnes déplacées internes. Et c’est cette insuffisance de résultats qui a conduit à la rectification du 30 septembre 2022 avec l’arrivée du capitaine Ibrahim Traoré »,

Nestor Noufé.

Il a par ailleurs ajouté qu’ils ne sont pas comme les « OSC de rue » qui prennent des positions sans être capables d’apporter des solutions. Nestor Noufé a aussi déclaré que les nouvelles autorités sont sur la bonne voie. « Nous ne sommes pas tout de suite en train d’applaudir le MPSR. Nous disons simplement que le Burkina y gagne en soutenant cette transition. On ne va pas passer tout le temps à faire des transitions », a-t-il lancé.

Ils appellent entre autres à la mobilisation autour des FDS, la cohésion sociale, à taire les divergences politiques et faire de la lutte contre la corruption une priorité. « Nous ne sommes pas antifrançais. Nous disons seulement que la France doit revoir sa collaboration avec le Burkina. Nous ne devons pas être un État indépendant et contraint de passer par un autre État ami pour commander du matériel militaire. C’est révolu. Nous sommes contre la politique française actuelle », a déclaré Nestor Noufé.

Basile SAMA

Faso7

 

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