Sécurité alimentaire : Leaders religieux et coutumiers égrènent le chapelet de la biotechnologie à Bobo-Dioulasso

Des cannes, des bonnets et des chapelets, la foi entre en communion avec la science, notamment celle des biotechnologies agricoles pour actionner le levier du développement, ce jeudi 30 juin 2022 à Bobo-Dioulasso.

Pour une fois, cette rencontre des leaders coutumiers et religieux pour une agriculture développée n’était pas axée sur les traditionnels vœux de bonne pluviométrie sur la terre du Burkina Faso.

Là, il est plutôt question d’égrener la puissance scientifique que les chercheurs burkinabè ont mis à la disposition des agriculteurs : les biotechnologies agricoles !

La rencontre avait pour thème, « Innovation biotechnologique (OGM, édition génomique) en agriculture : la possible contribution à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans un contexte de crises multiples ».

Selon le Docteur Edgar Traore, les biotechnologies agricoles sont des opportunités innovantes qui ont réussi à combler le gap laissé par les conséquences du changement climatique sur l’agriculture conventionnelle.

« La compréhension et l’utilisation des innovations biotechnologiques peuvent contribuer à relever de grands défis dont l’insécurité alimentaire, l’amélioration de la santé humaine, de la productivité animale et la réduction de la vulnérabilité des ménages », a expliqué le spécialiste en sélection variétale des plantes.

« la désinformation a pris le dessus sur les biotechnologies »

Tout en rappelant que le Burkina Faso est l’un des premiers pays qui ont adopté les biotechnologies en Afrique à travers l’expérimentation et la commercialisation du Coton génétiquement modifié (CGM) de 2008 à 2015.

Selon lui, l’adoption de cette technologie a été faite conformément aux textes nationaux et internationaux. Et la régulation de son utilisation est minutieusement assurée par l’Agence Nationale de Biosécurité (ANB).

« Malheureusement », regrette le Docteur Edgar Traore, « la désinformation a pris le dessus sur les biotechnologies, notamment les OGM au point d’en faire l’une des technologies les plus combattues par certains réseaux ».

Permettre une meilleure connaissance des avancées scientifique

Et c’est dans l’objectif de restituer « l’information juste sur ces progrès scientifiques » que le Forum ouvert sur les Biotechnologies agricoles (OFAB) en collaboration avec l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA) ainsi que l’Agence nationale de biosécurité (ANB) a organisé cette journée d’information avec les leaders coutumiers et religieux.

« L’objectif de cette initiative est de permettre une meilleure connaissance des avancées scientifiques dans le domaine des biotechnologies modernes appliquées à l’agriculture », insiste-t-il.

De quoi rassurer la trentaine de participants des analyses sans fondement. « Après toutes les connaissances acquises à l’issue de cet atelier, nous avons pris du recul par rapport à la désinformation inquiétante sur les OGM. Nous avons compris que l’utilisation de la biotechnologie constitue une opportunité pour l’atteinte de la sécurité alimentaire », a conclu Blaise Sanou.

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