Trois ans après l’assassinat de deux de ses membres, l’ODJ ‘’inquiète’’ du « retour des vieux démons » au Burkina Faso

Dans le cadre de la commémoration du 3e anniversaire de l’assassinat de leurs camarades, à savoir, Fahadou Cissé et Hama Balima, tués à l’entrée de Sebba dans la province de Yagha, Région du Sahel, le 31 mai 2019, l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ), le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés ((CISC) et le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) ont animé une conférence de presse ce 31 mai 2022, à Ouagadougou. Il était question pour ces organisations de porter à l’attention de l’opinion nationale et internationale, les informations relatives à la procédure judiciaire ouverte après ces crimes odieux.

Il n’y a « aucune avancée » sur le plan judiciaire dans la quête de vérité sur la mort de leurs camarades, Selon le président de l’OJD, Gabin Korbeogo. « Au sujet du dossier judiciaire des camardes, comme le sujet de l’autopsie, (…) il y a aucune avancée. (…) ce n’est pas qu’il n’y a pas eu de tentative de relance. L’avocat nous accompagne. Le conseil de la famille à recontacter le tribunal militaire parce que ces assassinats ont été commis dans une zone sous État d’urgence donc ça relève de la compétence du tribunal militaire. Jusque-là, aucune avancée ni sur l’autopsie (…), le dossier judiciaire pareil », s’est-il exprimé.

Par ailleurs, faisant allusion au propos tenu par le Président du Faso lors de ses échanges avec les forces vives de la Région des Hauts-Bassins le 20 mai 2022, les conférenciers disent craindre la remise en cause des libertés publiques au Burkina Faso.

« Les dernières prises de position publique des dignitaires du MPSR – exemple de la rencontre du 20 mai entre le président DAMIBA et les « forces vives » de la région des Hauts-Bassins – sur des sujets cruciaux comme le dossier des victimes de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et de la résistance au putsch de septembre 2015, la « réconciliation nationale », etc. révèlent l’existence de risques réels de remise en cause des libertés publiques et du rêve d’un retour des vieux démons qui ont plongé notre pays dans la spirale de l’autoritarisme, des crimes de sang et des crimes économiques », a laissé entendre Gabin Korbeogo.

En rappel, devant les forces vives de la Région des Hauts-Bassins, le président Sandaogo Damiba avait laissé entendre que la résolution de certains crimes tels que ceux commis à Yirgou, ne viendrait pas forcement du dédommagement des victimes. Pour lui, les victimes devraient accepter de pardonner.

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