Dossier du pain au Burkina Faso : Le syndicat des boulangers se rappelle au souvenir du gouvernement

Le Syndicat national des boulangers et pâtissiers du Burkina  a dénoncé ce vendredi 27 mai 2022, à travers une conférence de presse à Ouagadougou, leur non prise en compte lors de la rencontre du jeudi 26 mai 2022 entre le gouvernement et leurs patrons.

« Notre organisation n’est pas du tout contente et tient à le dire. Elle se demande si toutefois les préoccupations des travailleurs ont été prises en compte », s’est interrogé à l’entame, Konomba Traoré, Secrétaire général du Syndicat national des boulangers et pâtissiers du Burkina.

Pour lui, « la partie travailleur n’a pas été associée aux discussions entre le gouvernement et les patrons des boulangeries et pâtisseries du Burkina ». Les membres du syndicat estiment que leur participation à la rencontre leur permettrait d’exposer un certain nombre de préoccupation. « Si on était sur la table des négociations, et qu’on avait posé nos préoccupations, si le gouvernement doit régler leur problème, peut-être que le gouvernement allait tenir compte de nos préoccupations aussi (…) », a déploré Konomba Traoré, Secrétaire général du Syndicat. Il a fait savoir que si leurs préoccupations ne sont pas prises en compte, c’est « qu’ils ont déplacé le problème ».

Après avoir regretté la non application de la convention signée entre eux et le gouvernement le 10 février 2017, les syndicats ont également posé sur la table la précarité de leurs conditions de vie et de travail.

« Ce qui nous tient à cœur, c’est surtout les conditions de vie difficile des travailleurs des boulangeries et pâtisseries. Malgré que nous avons signé une convention qui, si elle était appliquée, devait faciliter en tout cas les conditions de vie et de travail des travailleurs. La situation demeure catastrophique (…). Les gens ne sont pas déclarés à la caisse, il n’y a pas de visite médicale périodique, il n’y a pas de congé payé, les repos hebdomadaires même dans certaines boulangeries ça cause problème. Face à cette injustice, nous ne sommes pas du tout contents parce qu’aujourd’hui le gouvernement est au courant de tout ce qui se passe au sein des boulangeries et pâtisseries du Burkina. La preuve en est que presque tous les jours nous sommes à l’inspection du travail pour défendre les cas de licenciements abusifs. Le constat est qu’au moins il y a un boulanger qui abandonne le travail par jour. Donc si on fait le point dans l’année, ça nous fait 365 personnes. Ça c’est uniquement dans la ville de Ouagadougou », Konomba Traoré.

A ces chapelets de problèmes s’ajoutent la non-exécution des dossiers de justice car « beaucoup de décision de justice ne sont pas exécutées depuis 1982 » et le non payement des heures supplémentaires.

Les conférenciers ont signifié qu’ils comptent tenir une assemblée générale le samedi 28 mai 2022 pour décider de la conduite à tenir dans les jours à venir.

Elisé SOME

Faso7

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