Lionel Bilgo : «On ne peut pas parler de démocratie quand nos peuples meurent sous les balles assassines des groupes terroristes»


Le ministre porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo, celui en charge du commerce Abdoulaye Tall et celle en charge des affaires étrangères, Olivia Rouamba, ont animé le point de presse du gouvernement ce jeudi 28 avril 2022. Les rapports du Burkina avec la CEDEAO, l’envoi des missionnaires burkinabè au Mali et d’autres questions diverses ont été sur la table des discussions.


Alors que l’ultimatum donné par la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est arrivé à terme le 25 avril 2022, les autorités de la transition burkinabè n’ont manifesté la moindre envie de modifier la durée de la transition. Face aux journalistes, la ministre en charge des affaires étrangères a expliqué que ce sont des travaux de lobbying qui ont été faits pour éviter au Burkina Faso d’écoper des actions.
Sur cette question, la ministre des affaires étrangères a souligné également que lors des concertations, des « Burkinabè tendent à vouloir qu’on impose des sanctions au Burkina Faso (…) Je ne pense pas que ce soit vraiment citoyen et patriotique ». Et ces individus utilisent, selon la ministre, leurs relations tentaculaires avec l’institution sous régionale ou avec d’autres puissances.
« Il faudra qu’ensemble, on puisse juger de ce qui est acceptable »
Revenant sur les relations entre le Burkina Faso et l’institution sous régionale, elle a laissé entendre qu’elles sont toujours au beau-fixe. Alors que la CEDEAO a fait savoir dans un communiqué que le « pays des Hommes intègres » a sollicité un délai supplémentaire pour réfléchir sur la durée de sa transition, du côté local, l’on n’annonce pas cela.
Au contraire, les autorités de la transition signent et persistent que la durée de la transition au Burkina Faso est de 3 ans. « Organiser des élections dans un tel contexte où dans un rayon de 100 ou 150 Km, c’est à la limite inaccessible et très dangereux. Je ne pense pas que parler d’élections à ces moments-là puisse être quelque chose à envisager », a laissé entendre Olivia Rouamba.
Elle a par ailleurs indiqué que les autorités de la transition souhaitent que la CEDEAO dépêche deux délégations (une politique et une militaire) afin de comprendre la situation. Pour la 1ère délégation, il s’agira de parler de la notion de chronogramme acceptable avec les autorités du la transition. « Il faudra qu’ensemble, on puisse juger de ce qui est acceptable », a dit la ministre.
Concernant la seconde délégation, il sera question de constater le climat sécuritaire sur place (dans les zones à fort défis sécuritaire, ndlr). Pour sa part, le ministre porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo a ajouté sur la question qu’« on ne peut pas parler de démocratie quand nos peuples meurent sous les balles assassines des groupes terroristes ».
Un autre aspect abordé lors de ce point de presse a été la question de la mission diligentée par le président du Faso au Mali. Selon le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo, cette mission, loin de démontrer que la transition manque de solutions face à la menace terroriste, souligne une volonté de celle-ci à mener une lutte concertée avec ses voisins.
« Tant que le Mali sera en insécurité, le Burkina le sera aussi et vice-versa »
« C’est courageux de la part du Burkina, malgré les sanctions portées sur le Mali, d’être allé rencontrer le peuple frère du Mali. C’est la première fois, de façon officielle et non cachée, qu’une délégation du Burkina aille au Mali s’entretenir avec le peuple frère du Mali et je pense que c’est à encourager », a laissé entendre le ministre porte-parole du gouvernement.
Allant plus loin, il a expliqué que le Burkina Faso et le Mali partagent bien plus que des kilomètres de frontière. Cette mission avait donc pour objectif d’échanger avec « des frères », et ce, afin d’harmoniser la lutte contre le terrorisme qui sévit dans le Sahel. « Les autorités maliennes ont apprécié cette démarche », a-t-il dit avant de lancer que « tant que le Mali sera en insécurité, le Burkina le sera aussi et vice-versa ».
Basile SAMA
Faso7
Belgo c’est maintenant que tu sais que nous le burkina peut pas parlé de démocratie parce que on est attaquer? Tu as oublié tes propos quand le pouvoir déchu interdisait les manifestations, c’est toi même qui dénonçait que c’est anti démocratique. Tu vois comment l’homme est. Toi tu n’es plus ce bilgo de parole tranchant qu’on aimait tant. Juste un constant.