Lutte contre le Paludisme au Burkina Faso : Un plan de plaidoyer en élaboration

Ce 4 avril 2022 à Ouagadougou, le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), avec l’appui de l’ONG Speak Up Africa, a débuté un atelier pour l’élaboration du plan national de plaidoyer dans le cadre de la lutte contre le paludisme au Burkina Faso.

Le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) veut se doter d’un plan national de plaidoyer. Pour procéder, la structure a initié ce 4 avril 2022 à Ouagadougou, un atelier de 5 jours pour l’élaboration dudit plan.

Selon le Dr Gauthier Tougri, coordonnateur du PNLP, ce plan de plaidoyer sera un outil d’accompagnement du plan stratégique national 2021-2025, qui oriente le PNLP sur deux plans. Il a cité en premier, l’harmonisation de la programmation des actions de plaidoyer et en deuxième, la garantie d’une conformité des interventions avec les priorités fixées. « Nous sommes convaincus qu’à travers une stratégie de plaidoyer efficiente et impactante, nous allons renforcer et consolider les engagements au niveau du secteur public, de la société civile, du secteur privé, des partenaires techniques et financiers, de la communauté et des citoyens », a-t-il ajouté.

Au cours de ces cinq jours de formation, les participants prévoient de travailler sur des points tels que, l’identification des défis et des enjeux de plaidoyer du Plan stratégique national 2021-2025 de lutte contre le paludisme, la définition des objectifs du plan national de plaidoyer selon les objectifs du plan stratégique ; l’identification des responsables et des cibles du plan de plaidoyer ; l’identification des activités de plaidoyer à haut impact sur le compte du plan de plaidoyer ; l’élaboration d’un chronogramme des activités ; le développement d’un plan de suivi et évaluation des activités de plaidoyer et enfin l’élaboration du budget du plan de plaidoyer.

« Nos pays, surtout d’Afrique de l’Ouest, sont confrontés à des urgences sanitaires » (Sophiétou Diop) ©Faso7

Notons que le PNLP tient cet atelier grâce à l’appui de son partenaire, l’ONG Speak Up Africa. Sophiétou Diop, Responsable Plaidoyer de cette organisation, a fait savoir que c’est un honneur pour son institution d’appartenance, d’accompagner le Programme. « Aujourd’hui on se rend compte qu’il y’a une certaine raréfaction des ressources financières. Nos pays, surtout d’Afrique de l’Ouest, sont confrontés à des urgences sanitaires mais également à des urgences sécuritaires, qui montrent la nécessité qu’on puisse travailler ensemble sur un plan qui va définir une vision commune et nous assurer en tant que partenaires », a-t-elle laissé entendre.

Les participants à l’atelier ©Faso7

Pour rappel, en 2018, le Burkina Faso figurait à la 3ème place en termes de charge élevée du paludisme, parmi les 11 pays les plus touchés, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Par ailleurs, dans le cadre de sa stratégie technique mondiale 2016-2030, l’OMS entend réduire à au moins 90%, la mortalité due au paludisme .

Laurent Moyenga, un représentant de l’OMS était présent à l’ouverture de cet atelier. Il a formulé le vœu que ce plan de plaidoyer puisse servir à atteindre les résultats visés par le PNLP.

Par ailleurs, Laurent Moyenga a rappelé que l’organisation mondiale a recommandé que le vaccin anti-palu soit pour la prévention du palu dans les zone où le taux de prévalence est élevé, notamment au Burkina Faso. « Je pense que c’est un outil supplémentaire qui va nous permettre d’atteindre les objectifs visés tels que éliminer le paludisme en 2030 », a-t-il laissé entendre.

Josué TIENDREBEOGO

Faso7

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page