Insécurité alimentaire : La province du Soum en situation d’urgence

Le ministère de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques a débuté ce lundi 28 mars 2022 la première session de l’année 2022 du Comité de Prévision de la Situation Alimentaire et Nutritionnelle. L’objectif de ladite rencontre est de caractériser et mettre  à jour de la situation alimentaire et nutritionnelle du Burkina Faso.

Evaluer et valider de manière participative les perspectives alimentaires du pays sur la base des données prévisionnelles de production agricole et des résultats issus de diverses études et analyses, c’est cette mission que doivent exécuter les membres du Comité de Prévision de la Situation Alimentaire et Nutritionnelle.

De manière plus spécifique, ils devront valider les différents  résultats quantitatifs prévisionnels de la campagne agricole 2021-2022, analyser la situation alimentaire et nutritionnelle courante et les perspectives, déterminer les zones et les populations vulnérables  et formuler des recommandations à l’endroit des décideurs en vue d’une meilleure gestion de la situation alimentaire et nutritionnelle.

« Très attendus, les résultats de votre analyse sur la question seront présentés en Conseil des Ministres pour adoption et servira à la prise de décisions idoines en vue d’anticiper les difficultés éventuelles que pourraient connaître les populations vulnérables à l’issue de cette campagne agropastorale », a indiqué le ministre en charge de l’agriculture, Innocent Kiba.

Selon les propos du ministre, 161 millions de personnes ont connu des niveaux « critiques » d’insécurité alimentaire aiguë en 2021 à travers le monde. Une situation qui ne s’améliore pas au Sahel avec des facteurs à risques multiples, multiformes et  de plus en plus récurrents. On a entre autres la situation sécuritaire préoccupante, les aléas climatiques, les maladies animales, la flambée des prix et la conjecture internationale avec la crise ukrainienne.

Sur les statistiques au Burkina Faso, il faut noter que plus de 2 millions de personnes ont besoin d’une aide. Un chiffre qui pourrait passer à plus de 3 millions si rien n’est fait. L’une des causes de cette situation est le fait que la production céréalière nationale totale a connu une baisse de 10% par rapport à celle de l’année passée. Elle est d’environ 4 millions de tonnes pour la campagne agricole 2021-2022.

« Cette session se tient dans un contexte assez particulier avec  la situation d’insécurité que vivent nos populations (…) Cela a engendré la perte de surfaces de production et une baisse de la production nationale (…) Des actions seront posées pour l’ouverture de boutiques témoins afin de  soulager les populations en attendant que le plan de réponse se mette en œuvre »,

Innocent Kiba

Il faut noter que 21 provinces sont dans une phase minimale, quatorze (14) sous pression, neuf (9) en crise et une (1) province, celle du Soum, est dans l’urgence par rapport à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso. L’analyse indique cependant que ni actuellement ni dans les projections, la famine est apparue dans les recherches. L’on peut donc estimer qu’aucune province ne connaitra la famine.

Faso7

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