Barkhane : Les 4 axes de Transformation selon le Général Laurent Michon
En marge de la commémoration de la Journée nationale européenne d’hommage aux victimes du terrorisme ce vendredi 11 mars 2022, le Général Laurent Michon, commandant de la Force Barkhane et l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, ont donné des informations sur la question de la transformation profonde de la Force Barkhane.
« Cette transformation est profonde dans le sens où il y’a beaucoup de champs, de choses qui bougent dans le dispositif militaire », a déclaré à l’entame le Général Michon.
Cette transformation va s’effectuer sur 4 axes, selon le Commandant de la Force Barkhane. En premier, il a relevé la poursuite de la lutte contre les leaders terroristes tels que les stratèges et les experts en engins explosifs dans la zone du Sahel. « Nous souhaitons continuer cette lutte avec les pays qui souhaitent notamment », a-t-il mentionné.
Pour le deuxième axe, le Général Michon a indiqué qu’il s’agit, pour la Force Barkhane, de continuer à rassurer par les airs ou par d’autres moyens, les armées telles que la Mission des Nations Unies pour le Mali (MINUSMA) et la Force conjointe G5 Sahel. « C’est-à-dire, apporter un appui à leurs propres missions. Donc, ça demande une coordination militaire. C’est quelque chose qui, dans notre esprit, va perdurer, y compris au Mali d’ailleurs. Si Bamako l’accepte et si la MINUSMA le demande toujours, le retrait du Mali n’empêchera pas par exemple de rassurer par exemple la MINUSMA », a fait savoir le Général Michon.
Création d’un nouveau poste de commandement à Niamey
Pour ce qui est du troisième axe, la Force Barkhane ambitionne avoir une coopération accrue entre européens au profit des pays du Sahel et également d’accroître la coopération avec les pays africains qui le souhaiteront.
« Dans ce cadre-là, nous avons adapté nos dispositifs avec par exemple un nouveau petit poste de commandement complètement mené, ‘’partenariat accru’’ qui est désormais opérationnel à Niamey et pour lequel nous avons invité les pays africains, les 5 pays du G5 (Sahel, ndlr) à venir mettre un officier inséré. C’est-à-dire au cœur même de notre système de commandement et pas seulement un officier de liaison qui est à côté », a poursuivi le Général français.
Sur ce même point, le Commandant de la Force Barkhane a fait savoir que la coopération avec la Force Takuba est une vraie prise de risque pour les partenaires européens dans le déploiement des soldats au sol. « C’est une clé de risque politique pour les capitales européennes. C’est une prise de risque militaire. Des soldats qui sont côte-à-côte avec les FAMa (Ndlr, Forces armées maliennes)», a-t-il laissé entendre.
Pour le dernier axe, la Force Barkhane compte poursuivre l’implication des européens sur des formats différents par pays africain, adaptée aux demandes africaines et aux offres européennes. « Selon ce que chacun souhaite recevoir comme appui, ça c’est pour les capitales africaines. Selon ce que chaque capitale européenne souhaite développer, qui davantage de coopération, qui aide en formation, en équipement en infrastructures, qui en appui plus opérationnel », a expliqué le Général Laurent Michon, commandant de la Force Barkhane.
Josué TIENDREBEOGO
Faso7
